Ciel avait une fois de plus congédié violemment sa jeune fiancée, Mademoiselle Élisabeth Midford. Il faut dire que, une fois encore, elle s'était invitée sans prévenir et avait redécoré le manoir (et ses domestiques) en l'absence du jeune comte. Il avait eu un choc lorsqu'il avait vu Tanaka avec une perruque de Marie-Antoinette... Mais ce n'était pas la véritable raison de sa violence envers la jeune marquise, du moins, pas la première. Car le comte avait eu un choc encore plus grand lorsqu'il s'était rendu compte qu'il la désirait. Il avait été attiré par ses petits seins candides, qui transparaissaient à peine sous la lourde robe et le corset de la jeune fille. Il avait été attiré par ses lèvres tentantes, toujours riantes, bien qu'elles ne s'ouvrent que sur une voix grêle, plus qu'agaçante.
Ciel s'était rendu compte de son attirance avec horreur, car ce n'était certainement pas une attitude à avoir pour une personne de son rang, encore moins pour l'héritier de la famille Phantomhive... C'est pour cela que l'héritier en question, toujours attablé, avait plongé sa tête dans ses mains et n'avait pas touché à son repas du soir depuis dix minutes... Fort heureusement, Bardroy, May Linn et Finnian n'étaient pas la, mais rien n'échappe au clairvoyant Sebastian...
-Vos pensées de cet après midi vous tracassent, Monsieur?
Le comte Phantomhive releva brusquement la tête, les joues rouges, avec dans les yeux une envie de meurtre pour celui qui le mettait ainsi dans l'embarras.
-Tais toi.
Sebastian sourit.
-Rassurez vous, il est tout à fait normal à votre âge, d'avoir ce genre de pensées même si, il est vrai, que de toutes façons, vous ne vivrez jamais assez longtemps pour connaître le plaisir dans les bras d'une femme...
-Je t'ai dis de te taire. Dit froidement le jeune comte.
Sebastian sourit un peu plus et se plaça devant son maitre. Le regardant de haut, il demanda :
-Voulez vous coucher avec moi, Monsieur? Après tout, c'est votre seule occasion de partager un jour le lit de quelqu'un.
Ciel rougit violemment et s'exclama :
-Tu es fou ! Moi, coucher avec toi? Tu es un homme, voyons !
-Mais le fait que je sois un homme ne rendra la chose que plus agréable pour vous, Monsieur.
Crispé sur son siège, le jeune comte ne répondit rien. Oui, c'était sa seule occasion de coucher avec quelqu'un, il le savait, et oui, il avait très envie de coucher avec Sebastian, pour essayer au moins, mais c'était un homme, bordel ! Son majordome en plus... Et il angoissait un peu... La main de Sebastian se posa sur sa joue :
-Allons, Monsieur, n'ayez pas peur.
Sebastian releva la tête du jeune comte et approcha son visage du sien.
-Êtes vous d'accord?
Ciel baissa les yeux et s'avoua vaincu. Sebastian le suivit calmement jusqu'à sa chambre, la bas, Ciel s'assit sur le lit. Sebastian commença à le déshabiller, comme chaque soir avant que son maitre se couche. La différence, c'est qu'il se déshabilla également. Il ne leur restait maintenant, à tous les deux, qu'un simple sous vêtement. Timide, Ciel n'osait pas lever les yeux, après tout, il n'a que douze ans... Sebastian força doucement son maitre à s'allonger, il se positionna au dessus de lui et applique délicatement ses lèvres sur les siennes. La bouche de Ciel demeurait fermée, c'est à peine si il répondait au baiser.
-Voyons, Monsieur, si vous n'y mettez pas un peu du votre, ce ne sera agréable pour aucun de nous deux.
Ciel ne répondit rien, Sebastian recommença. Cette fois ci, il sentit les petites lèvres de son maitre venir timidement à la rencontre des siennes. Le Démon s'enhardit de ce succès et alla caresser de sa langue, la bouche si douce de son jeune maitre. Ce dernier entrouvrit légèrement les lèvres, et c'est avec plus de réticence encore, qu'il écarta ses dents. Il fut bien obligé de jouer le jeu, lorsque la langue de son majordome s'introduisit entièrement dans sa bouche. Et il se rendit compte, avec un peu de surprise, que c'était un jeu bien agréable. Il prit rapidement goût à ce genre de baisers chaleureux et finalement, ce fut presque à contre cœur qu'il accepta de se séparer du Démon. Sebastian regarda son maitre avec un petit sourire.
-Vous voyez Monsieur, c'est agréable.
Ciel, les joues rougies par le baiser, ne répondit rien. Sebastian l'embrassa légèrement sur les lèvres, puis, sur la joue, le cou, la gorge... Il descendit jusqu'au torse du jeune homme, mordillant, pinçant, léchant ses tétons. La respiration de Ciel était devenue saccadée, et il gémissait à chacun des baisers brûlants de son amant. Sebastian descendit un peu plus, laissant une trace brillante sur son passage, léchant le nombril de son maitre. Il posa doucement une de ses main sur le sexe érigé du jeune garçon, le frottant à travers le tissu de son sous-vêtement, Ciel gémit de plus en plus fort. Ébloui par le plaisir, il hurla à Sebastian de lui enlever ce morceau de tissu qui lui faisait si mal. «Yes, my Lord», répondit Sebastian, une main sur le cœur. Comme si, dans un moment pareil, son maitre allait se soucier de l'étiquette. Sebastian s'exécuta et débarrassa Ciel de ce vêtement qui le gênait tant. Il l'entendit même pousser un soupir de soulagement. Avec un sourire, le Démon se pencha sur le sexe si jeune, encore imberbe de son maitre et il l'embrassa doucement, le lécha sur toute sa longueur, suçota son gland. Un peu apeuré, Ciel commença à dire :
-Sebastian, tu ne vas pas...
Mais sa phrase fut étouffée par un cri de plaisir lorsque son majordome prit entièrement son sexe en bouche. Dès cet instant, le jeune comte disparu, pour laisser la place à un garçon de douze ans, hurlant et gémissant de plaisir sous les caresses d'un homme sachant particulièrement s'y prendre. Ciel gémissait sous les coups de langue du Démon et avait l'impression de se fondre dans sa bouche. Le respiration saccadée, il peinait à reprendre son souffle. Il ne put se retenir et jouit dans la bouche de Sebastian dans un hurlement de plaisir. Sebastian se redressa et avala, léchant son doigt après avoir essuyé une goutte blanche qui coulait de sa bouche.
-Délicieux, dit il. Maitre, voulez vous bien me faire ce plaisir?
Encore sous le choc de l'orgasme, le comte se déplaça comme un automate. Machinalement, il passa la main sur le sexe dressé de son majordome assit sur le lit. Avec des gestes un peu fébriles, il le dénuda entièrement, et avec un désir mêlé d'automatisme, il prit directement le sexe de Sebastian en bouche. Cherchant à donner à Sebastian le plaisir qu'il lui avait fait ressentir, guettant ses réactions, il s'appliquait à le faire gémir. Léchant son sexe, suçant ses bourses, mordillant son gland, Ciel apprit rapidement ce qui plaisait à Sebastian, et il était presque fier en entendant les gémissements de son majordome. Il le fut encore plus lorsqu'il sentit sa semence s'écouler dans sa gorge. Les joues rouges, Ciel s'écarta et, avala, sans trop de répugnance, le liquide sucré, et il accepta avec plaisir le baiser de Sebastian.
-Pardon de ne pas avoir eu le temps de vous prévenir, Monsieur.
Il sourit lorsqu'il se rendit compte que son maitre, les joues rougies par le plaisir, s'en foutait éperdument et espérais une suite. Se félicitant intérieurement d'avoir mis son maitre dans cet état, il lui présenta deux de ses doigts. Le jeune comte les lécha consciencieusement et fut presque déçu lorsque Sebastian les retira. Ciel s'allongea sur le lit et releva ses jambes. Même à douze ans, il se doutait bien de comment il fallait faire, quand même... Sebastian, guettant les réactions de son maitre, introduisit doucement l'un de ses longs doigts fins en lui. Son maitre se tendit, se crispa, gémit de douleur lorsqu'il sentit cette intrusion brutale, mais se détendit lorsque le doigt se fut mis à bouger et que la douleur fut passée. Voyant que son maitre allait mieux, Sebastian ajouta un second doigt. La douleur passa un peu moins vite cette fois, mais elle passa tout de même. Le Démon bougea ses doigts à l'intérieur de son maitre, et lorsqu'il fut redevenu rougissant, lorsque sa respiration fut redevenue saccadée, lorsqu'il s'agrippa aux draps en gémissant et qu'un filet de salive coula de ses lèvres, il les retira, sourd au gémissement de frustration de son maitre. Sebastian alla l'embrasser pour le consoler, puis, sa langue alla prendre la place de ses doigts. Ciel cria de surprise et recommença à gémir de plaisir. La langue brûlante de Sebastian s'enfonçait en lui, aussi profond qu'elle le pouvait, elle allait et venait et revenait à nouveau... Le respiration de Ciel devint erratique, et cette fois ci, ce n'est pas un gémissement de frustration, mais un cri d'indignation qui jaillit de ses lèvres lorsque Sebastian s'arrêta.
-Je suis ravi que ça vous plaise, Monsieur, mais pardonnez moi, il serait dommage que vous jouissiez maintenant, dit le Démon.
Sur ce, il pénétra son jeune maitre avec toute la lenteur et le douceur qu'il lui devait. Ciel hurla et se cambra sous la douleur. Le sexe de Sebastian était beaucoup plus gros que ses doigts. Mais après quelques va-et-viens, il se détendit. Ciel se remit à gémir et à soupirer, sa vision se brouilla et il ferma les yeux. Il sentait Sebastian aller et venir en lui, c'était une sensation tellement merveilleuse... Ciel avait du mal à respirer tant sa respiration était saccadée, des étoiles dansèrent devant ses yeux lorsqu'il les rouvrit et qu'il demanda à Sebastian d'aller plus vite... Ciel sentit le mouvement s'accélérer et il sentit Sebastian s'enfoncer profondément en lui. Il ne put s'empêcher de crier, encore et encore son plaisir, et c'est dans un hurlement de jouissance, qu'il éjacula sur son torse, lorsque, l'espace d'un instant, Sebastian devint plus violent. Il ne fallut à Ciel que quelques secondes de plus, pour sentir la semence de son majordome le parcourir. Sebastian se retira. Les yeux déjà embrumés par le sommeil, Ciel l'appela :
-Sebastian?
-Oui, maitre?
-Reste ici cette nuit, ah, et aussi...
-Oui?
-On pourra refaire ça de temps en temps?
Sebastian sourit, il s'inclina et posa une main sur son cœur.
-Yes, my Lord.
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