kosuke666-3

Après avoir pris ma déposition et enregistré ma plainte, le policier (Mr Graham) retourna au commissariat, il va se faire engueuler par son patron, mais bon... De toutes façons, celui ci devrait comprendrela situation, si il ne m'aidait pas, personne ne le faisait, et il a des raison de vouloir m'aider quand même... Ce gars est le seul à avoir envie de m'aider, par conséquent, il est le seul à pouvoir m'aider... Il va se démerder pour recueillir des témoignages, il va aller chercher Adrien je crois, et il va aussi essayer de récupérer les enregistrements des caméras de surveillance... J'éspère qu'il réussira... C'est l'heure du repas, Marc  et nos parents sont partis manger à la cafétéria de l'hopital, quant à moi, je dois me contenter de l'immonde nourriture servie aux malades... Beuark... Bon, pour le moment, j'ai une excuse pour ne pas manger, vu que je n'arrive pas à me redresser... En fait, la seule action de respirer se fait au prix d'une douleur insoutenable, alors manger... Ces ordures m'ont quand même bien défoncé les côtes...
Une énorme, une gigantesque infirmière arrive et m'engueule parceque je ne mange pas, je ne peux même pas lui expliquer pourquoi, elle ne me laisse pas en placer une... Sans compter que quand elle me parle, j'ai l'impression d'avoir 8 ans... Non, c'est vrai, 5 ans... Je repousse calmement mon plateau repas et me tourne (difficilement) dos à elle. Elle hurle encore plus fort, je plaque mon oreiller contre mes oreilles, et pourtant, je l'entends encore distinctement... Puis, soudain, elle s'arrête... Se brusque assaut de calme me laisse perplexe, je lache prudemment mon oreiller et me retourne, tout aussi prudemment. Moby dick est partie, une charmante infirmière stagiaire du nom de Gladys a pris sa place, elle comprends tout de suite pourquoi je ne mange pas. Apparemment, elle s'est déja pas mal occupée de moi, elle me dit qu'elle est l'une des personnes à m'avoir soigné à mon arrivée, c'est beaucoup plus agréable de parler avec elle qu'avec King Kong, et puis, elle n'est pas beaucoup plus agée que moi, je peux encore facilement dire des conneries avec une fille de 21 ans, même presque 22...
Elle va parler aux médecins pour voir ce qu'elle peut faire. Elle revient et me dit que je n'ai pas le choix, je dois manger, je ne dois pas non plus trop forcer, mais il faut que je mange, sinon, ce sera les perfusions... C'est pas un choix ça>< bon, bah, je mange alors... Mais chaque mouvement est une torture, elles essaye de m'aider à me redresser, doucement, mais je me mets à cracher un peu de sang. La, je n'ai pas le choix, c'est respirateur artificiel pour reposer mes poumons et perfusions, chouette... Quand je pense que je suis allergique aux aiguilles... Pas que j'ai peur, mais j'ai horreur de ça><...



Gwladys (avec un w) est la petite amie de mon frère, elle a 21 ans, elle est super sympa^^et elle est effectivement infirmière, elle était stagiare, mais elle a sans doute fini maintenant, j'éspère qu'elle a réussi son examen, elle devait faire ses preuves en salle de réveil, ou en s'occupant des comateux, je sais plus... Je plains Léopold, le respirateur artificiel, ça doit être horrible, le tube descend presque jusqu'à en dessous des os du cou (ceux qui font un V) ça doit être horrible...
Bon, baguette974, c'est tout pour ce week end, alors, avis?

J'ouvre les yeux, j'ai mal dormi, c'est très désagréable d'être forcé à respirer. Je dois en permanence regler ma respiration sur le rythme de la machine et en plus de ça, c'est fatiguant de devoir contrôler, et puis, le tuyau me fait mal... Marc est la:

-Tu roupille depuis deux jours.

Bah, je sais pas comment j'ai fait.

-Il y a un de tes copains pour toi.

Je le dévisage d'un air stupéfait : Depuis quand j'ai des amis? Marc sort de la pièce, la porte se rouvre sur Adrien, ah, c'était lui? Il s'installe sur la chaise à côté de moi, il a l'air un peu gêné.

-Salut...

Je lève la main.

-C'est courageux ce que tu fais quand même, tu ne risque pas de te faire plus apprécier...

Je hausse vaguement les épaules, c'est pas facile avec ce truc. Je réfléchi un instant et je fais semblant d'écrire quelque  chose, il comprend et il sort un carnet avec un crayon.

-Toi non plus.
-C'est clair, je vais même me faire détester. Dit il d'un air amer.
- Pourquoi?

Il se tait un instant, on dirait qu'il hésite à parler, enfin, il finit par dire :

-Parceque Sebastien est un connard et que les autres ne valent pas mieux... Je ne vois pas de raison de détester quelqu'un comme toi et ils ne m'y forceront pas. Honnêtement, ils me font peur, ils m'ont toujours eu dans leur ligne de mire, enfin, avant toi... J'ai toujours su que quelque chose de ce genre arriverait, mais j'ai vraiment honte du soulagement que j'ai éprouvé lorsque j'ai appris que c'était quelqu'un d'autre que moi que c'était tombé... Désolé.
-On va dire que tu te rachète en m'aidant, mais pourquoi ils te visaient au juste?
-Moi? Juste parceque comme toi, je suis un peu différent.
-?
-Je ne me fond pas facilement parmi les autres, je suis asser solitaire et je reste neutre sur certains sujets... Par exemple, j'ai déja vu Sebastien & Co s'y mettre à 6 pour tabasser un noir et lui piquer son portable, alors que pendant toute ma scolarité jusqu'au lycée, ma ou mon meilleur ami(e) a été une personne de couleur... Et ça ne me gêne pas de devenir ami avec toi, j'avoue me sentir asser seul à la longue...
-Tu vas t'attirer des emmerdes.
-J'men fous, et puis comme ça, j'aurais au moins l'impression d'être en train de me racheter pour toutes les fois ou je suis passé sans regarder devant un quelqu'un en train de se faire persecuter...

Je hausse à nouveau les épaules.

-Ok.

Je lui tends la main, il la serre en souriant.

-Au fait, merci pour ton aide contre cette bande de crétins.
-De rien, le nombre de fois ou ils sont venus me faire chier dans le couloir pandant que je lisais...
-Ouais, j'ai vu, je connais.
-C'est chiant hein?
-Très.

Ma mère passe la tête dans l'encadrement de la porte.

-Les garçons, tout va bien?

Je la salue d'un signe de main, ensuite, je ferme le poing et lève le pouce.

-Tu me rassure, mais ils veulent enlever tes perfusions.

Gladys entre avec une autre infirmière, je me cache le visage de ma main quand je vois la gigantesque aiguille qu'on me retire du bras, lorsque je rouvre les yeux, je vois que Gladys se fout de ma gueule, mais bon, je ne peux pas vraiment lui en vouloir la...

-On va t'enlever le respirateur pour quelques temps, ça va te faire bizarre.

Elle me retire le respirateur avec l'aide de l'infirmière, j'inspire une grande goulée d'air sans ressentir plus d'une légère douleur.

-Waw, ça fait du bien de respirer.

Adrien se fout de moi :

-Tu métonne, bon, maintenant je vais m'en aller je pense, j'ai dit tout ce que je pouvais au flic qui m'a interrogé, je t'ai apporté les cours aussi, et les devoirs pour après les vacances, on est vendredi alors les vacances c'est aujourdh'ui. J'ai aussi appelé Mathieu, il n'est plus malade, il vient te voir dès qu'on le lache avec les réunions de familles.
-Ok, merci, bye.
-Salut. 

-Eh bien, tu as l'air d'avoir enfin trouvé un ami. dit mon père.
-Moui, ça fait bizarre.
-J'imagine, bon, tu pourras bientôt sortir je pense, apparement, le respirateur à été bénéfique et tes côtes semblent déja bien ressoudées.
-Mmmmh... C'est vrai que ça fait beaucoup moins mal.
-Tu peux te redresser un peu?
-Euh... Je crois. Lentement, précautionneusement, je m'appuie sur mes bras pour me redresser et m'adosser contre mes oreillers.

-C'est déja mieux. Gladys se tient dansl'encadrement de la porte, elle semble contente.

-Eh bah voila, le respirateur à bien servi, d'ici une semaine tu pourras sortir.

-Ok cool.

-Bon, je te laisse, ton petit copain est la pour toi.
-O_o?
-Ne me regarde pas comme ça, il a trop l'air inquiet pour être un simple ami.

Elle s'efface et laisse entrer Mathieu, c'est vrai qu'l a l'air inquiet>< Mon père s'éclipse de la pièce, ma mère et mon frère n'y étaient pas, dès que mon père est sortit, Mathieu se précipite dans mes bras.

Tu m'as fait peur mon ange, pardon de ne pas avoir pu être la pour toi. Sa voix est entrecoupée de sanglots.
-Mais c'est bon, c'est pas comme si c'était ta faute non plus.
-Mais si j'avais été la, ça ne serait pas arrivé.
-Bah si andouille, on ne rentre pas ensemble, et puis si tu avait été la on aurait juste été deux à se retrouver la, et puis de toutes façons tu était malade...
-Mais...
-Bon, arrête de culpabiliser ou je te colle une mandale.
-Euh, dans ton état c'est pas raisonnable mon bébé...
-Bah alors ne m'y force pas.
-><

Il lève la tête et me tire la langue, il sèche ses larmes et soudain, son regard s'éclaire d'une lueur malicieuse.

-Au fait, je peux l'avoir?
-Hein?
-Le baiser que j'attends depuis un mois sans savoir pourquoi.
-Ah, ouais, viens la.

Il se rapproche et m'embrasse, c'est un baiser chaud, passionné, comme pour combler un manque, je réalise que j'ai failli ne plus jamais le revoir... Il gémit quand je fait rouler mon piercing sur sa langue, nous somme obligés de nous séparer, trop tôt évidemment, mais nous sommes à bout de souffle. 

Matthieu me regarde avec des yeux remplis de désir.

-C'était pour ça alors? Bah je ne regrette pas d'avoir attendu un mois...
-J'avoue, moi non plus.

Il me regarde encore, je me blottis dans ses bras avec un long soupir, je réalise qu'il m'a vraiment manqué. Je rouvre un peu les yeux et je vois Marc qui nous observe à travers la vitre, je lui fais un doigt d'honneur et je reccomence à embrasser Matthieu. Au peu de bruit que j'entends la d'ou je suis, je comprends que mes parents lui ont dit d'arrêter de nous emmerder, un léger coup est frappé à la porte et nous mettons fin au baiser, Gladys passe sa tête dans l'encadrement de la porte.

-Désolée de vous déranger, mais ce serait bien que tu mange Léopold.
-Ben, j'ai faim, mais je ne suis pas sur d'avoir envie de manger...
-Tu m'étonne, mais pour le moment c'est régime sec, ça fait déja plus d'une semaine que tu fais du lard.
-Boarf, de toutes faons, c'est pas avec la nourriture de l'hopital que je vais grossir.
-M'en fous, gros ou pas tu seras toujours mignon.
-Je sais bien que l'amour rend aveugle, mais pas à ce point quand même.
-Ouais, bon, essaye de pas trop grossir non plus
-Meuh non, t'inquiète.

Je me redresse encore un peu et je tire le plateau à moi, je regarde le contenu de mon assiette avant de dire:

-C'est quoi?

 Matthieu  regarde son assiette et s'en éloigne prudemment avant de répondre:

-J'en ai strictement aucune idée.

Je plante ma fourchette dans le contenu de mon assiette, la fourchette reste fichée dedans... J'essaye de me résigner, je prends une petite quantité de pseudo-nourriture et j'avale rapidement.

-Je crois que c'est censé être de la purée.
-T'es sur? Mais de quoi?
-Aucune idée, j'arrive pas à reconnaitre le goût.
-Laisse tomber je t'aiderai pas.
-Un seul à l'hosto ça suffit.
-Merci. ^^"

Je prends encore quelques cuillerées, ensuite j'étale tout dans mon assiette histoire de faire genre que j'ai mangé avant de boire un grand verre d'eau et de repousser le plateau.

-Ellipse : quelques jours-

Je sors enfin de l'hopital. J'y serais resté pendant une semaine de vacances tout de même... Matthieu est venu me voir tous les jours, il est adorable ce gars, mignon, attentioné, gentil, inquiet quand je suis blessé, c'est le petit ami idéal, mais laissez tomber, c'est le mien, je le garde... Ok, je laisse tomber mon délire parano. Matthieu me regarde, je crois qu'il se demande pourquoi je le fixe avec autant d'insistance, m'enfin, j'men fous. Il me tend la main, je la prend en souriant et je me lève, une légère douleur à la tête m'étourdit un peu, c'est vrai que j'ai eu une fracture du crâne quand même... Je crois que j'ai vacillé un peu sur mes jambes car Matthieu a passé un bras autour de ma taille pour me soutenir, je m'appuie un peu sur lui, puisque c'est comme ça, je profite. Il a été convenu que je passerai la seconde semaine de vacances avec Matthieu, comme prévu depuis longtemps maintenant. Mes parents ont tout préparé, ils sont allés chercher mes affaires et du coup, je repars avec mon ange. Comme la première fois, les parents de Matthieu n'ont pu obtenir qu'une semaine de vacances, ils reprennent le travail lundi et ce même jour, Lucie reprend les cours alors on sera tranquilles... Nous sommes samedi soir, bizarrement, les parents et la soeur de Matthieu se sont débrouillés pour aller à une séance nocturne de cinéma ce soir et comme le film se finit tard, ils dormiront à l'hotel... C'est moi ou ils nous laissent le champ libre la? Matthieu semble avoir la même impression, mais on ne va pas se plaindre non plus... En sortant de l'hopital, je dis "au revoir" à mes parents et à mon frère avant de partir avec Matthieu, il porte mon sac le pauvre, je suis méchant mais j'adore quand il s'occupe de moi... Une fois arrivés, il va poser ses affaires dans sa chambre, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'impression que cette fois ci, ça ne le gênera pas que je partage son lit... Tant mieux parceque je ne compte pas m'en priver de toute façons. Nous sommes appelés pour le repas qui se déroula sans le moindre sous entendu concernant la soirée... C'est ça, ils étaient si gros et parfois si osés, que Matthieu et moi avons failli nous étouffer en mangeant, et pas qu'une fois en plus...