kosuke666-3

Je regarde la lettre... Puis, je la relis une seconde et une troisieme fois.
Arrivé au bout de ma troisieme relecture; je serre la lettre dans mes doigts, sans la froisser pour autant, mes yeux me brûlent, une larme coule le long de ma joue et tombe sur la lettre, détrempant l'écriture fine et incurvée de Léopold.
Une autre larme tombe sur la lettre, puis, une autre encore.
Je serre la serre dans mes doigts à m'en faire mal, je replie mes genoux et pose ma tête dessus.
Maintenant, silencieusement, les larmes coulent sur mes joues, j'éclate en sanglots; pourtant, je ne doit pas faire de bruit ou on me remarquera trop...
J'entends une voix lointaine qui m'appelle, une voix lointaine, mais qui me fait immédiatement relever la tête:

-Thomas? Thomas? Qu'est ce qu'il y a?

Sans prévenir, je me jette dans ses bras et pleure contre son épaule.
Il a l'air embarrassé et s'assoit à mes côtés. Il remarque la lettre, la prend, la lit, devient tout rouge et dit:

-Léo, je vais te tuer.

Je lève la tête, sèche mes larmes et souris:

-Je ne pense pas que tu ais la moindre chance.
-Oh, ça va, hein! Répondit il en rougissant encore plus.

Je l'embrasse timidement sur les lèvres et demande:

-Tu veut sortir avec moi?

Il prit une teinte proche du cramoisi et bafouilla un "oui" on ne peut plus timide, mais tellement craquant<3, avant d'entrelacer ses doigts avec les miens.

Bien, maintenant, Questions pour un champion, top, c'est parti!

Question 1: Où est ce que je suis?
Question 2: Quelle heure est il?
Question 3: Est ce que je vais réussir à rentrer?
Question 4: Est ce que mon portable à suffisament de batterie pour que je puisse appeler qulqu'un?

Réponse 1: Aucune idée.
Réponse 2: Pareil.
Réponse 3: J'en sais que dalle.
Réponse 4:  Même pas.

Je vois l'enseigne du magasin 'City game" qui brille dans la nuit, je dois donc être quelque part à Hotel de Ville... Je tourne sur moi même et repère la station de métro vers laquelle je me dirige.
Une demie heure plus tard, je suis chez moi, aussitôt, ma mère me tombe dessus:

-Où était tu passé?
-En quoi ça t'interesse? T'as déja zappé que ça fais près d'un an que tu essaye de m'oublier?
-Je ne te permet pas!
-Moi si, j'ai marché, c'est tout; maintenant, fout moi la paix, je veut juste dormir...
-Tu as mangé?
-Non, mais j'ai pas envie.

Mon père apparut:

-On reparlera de ça demain!
-Si vous voulez, moi, j'ai rien à cacher, et maintenant, je vais me coucher. A plus

Lorsque Léopold est sortit du lycée, je lui ai lancé un sale regard, comme si je voulais le tuer...
Pourtant, je ne voulais pas le regarder comme ça, seulement, mes gestes ont dépassés ma pensée...
Il a détourné tristement le regard et s'en est allé, où est il maintenant?
Chez lui, probablement, à moins qu'il ne se soit mit à errer dans les rues comme je sais qu'il le fait parfois... Ces derniers temps, je me met à repenser à notre histoire; pourquoi l'avoir quitté de cette façon?Pourquoi le haïr de cette façon? Après tout; il n'a rien fait de mal, il était juste amoureux, et, à en juger par son comportement, il l'est toujours...
Et puis, j'ai quitté Maurine 3 semaines après ma rupture avec Léo, je la trouvais subitement ininteressante, superficielle et mauvaise langue.... Et je suis toujours célibataire depuis...
En y réfléchiqssant, Léo était juste jaloux...
Alors pourquoi est ce que j'ai agi comme ça?
En y repensant aujourd'hui; rien que l'idée d'embrasser Maurine, ou bien une fille en général, me dégoûte; alors pourquoi ais je réagi de cette manière?

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Le lendemain, je me lève et me prépare pour aller au lycée, j'ai fait un drôle de rêve, pourtant, je n'arrive pas à m'en rappeler... Je pars au lycée avec une drôle de sensation,...
La matinée se déroule normalement; tout comme le repas de midi et l'heure de cours suivante; pourtant, je sentais que quelque chose clochait...
A l'intercourt, pris par une envie irrésistible que je ne cherchais pas à réprimer; j'envoyais un SMS à Léopold, dont, pour une raison X ou Y, je n'avais pas éffacé le numéro de mon portable; allez savoir pourquoi... Il le reçut, le contempla d'un air dubitatif et méfiant, puis, me regarda. Sachant qu'il ne me répondrait pas, je lui envoyais un autre SMS.
Il me regarda et acquiesqua.
Pris soudainement par un soulagement sans bornes; je m'asseyais sur ma chaise en soupirant.
Bizarrement, un détail de notre histoire me revint soudainement en mémoire...
Lors d'une de nos sorties, lorsque nous étions encore ensembles, nous sommes par hasard tombés sur un photomaton...
Décidant d'y entrer; nous avons pris plusieurs photos; Léo et moi côte à côte, Léo sur mes genoux, Léo en train de m'embrasser, Léo m'embrassant dans le cou...
Il me semble qu'il avait dit qu'il en ferait un marque page... Peut être les a-t-il déchirées, pour ma part, je n'ai pu me résoudre à les jeter; alors je les ai accrochées au dessus de mon bureau...
Chassant cette histoire de ma tête; je vis le professeur entrer, les cours se suivirent, mais semblaient passer avec une lenteur aussi affligeante que désespérante...

Je suis parti manger en souriant, mon petit frère s'étonna de ma bonne humeur, mais ne dit rien, en revanche, il me donna un coup de genou sous la table.
De mes lèvres, je formais silencieusement les mots "plus tard"; mes parents, concentrés sur leurs assiettes, ne remarquèrent rien, ça faisait longtemps qu'on ne se parlait plus à table, ou alors, ils s'adressaient à Marc, jamais à moi, sauf éventuellement pour me demander le sel...
Après le repas, alors que j'étais dans ma chambre en train de préparer mon sac, on toqua à ma porte; je répondis:

-Oui?

Comme prévu, Marc apparut, il rentra et referma la porte avec soin:

-T'as l'air bien joyeux tout à coup, tu t'es trouvé un petit copain?
-Je me suis réconcilé avec l'ancien, nuance.
-Sérieux!? cool, c'est super.
-N'est ce pas?
-Ouais, comme ça, à nous deux, on va pouvoir bien emmerder les parents... Je vais leur dire bientôt, j'en ai marre de te laisser tout seul face à eux...
-T'es pas obligé tu sais, mais merci.
-C'est ça; bon, tu m'excuse, mais j'ai rendez vous avec le mien sur msn.
-Vas y, ne le fait pas attendre.
-J'y comptait pas, bye.
-Bye.

Je finis moi aussi par me connecter sur msn, Matthieu n'était pas la.
N'ayant plus rien à faire, je suis parti me doucher et me brosser les dents, avant de revenir m'assoir à mon bureau et de sortir mes cahiers et classeurs de Maths, physique, chimie et SVT pour réviser.
Bien qu'il nous reste encore du temps, le BAC approche dangereusement. 

 Vers 23h30, relisant la même phrase pour la 8ème fois sans parvenir à en saisir le sens et finissant par piquer du nez sur mon cahier, je me levais, m'étirais, éteignit l'ordinateur et rangeais mes affaires.
Je m'apprêtais à me coucher lorque j'entendit des bruits suspects, je suis donc sortit dans le couloir... M'approchant de la source du bruit, je collais mon oreille à la porte de la chambre de mon frère, il avait l'air de bien s'amuser, il devait être en train de se masturber...
Je m'approchais alors de la chambre de mes parents, j'entendit deux respirations lourdes et lentes; impossible! ils dormaient.

je l'aime.
Maintenant, j'en suis sur, je l'aime.
La poussée de désir que j'ai ressenti ce matin à sa simple vue suffit à me le prouver.
J'étais arrivé en avance, ce n'est pas rare, mais d'habitude, j'arrive un peu plus tard et il y a un peu plus de monde; la, j'était venu plus tôt, juste pour le voir, seul.
Il était la, je suis même arrivé plus tôt que lui, je me demande comment j'ai fait...
Mais il était la, c'était l'essentiel... Mes amis au QI de 0,5, aux blagues de fachos et aux idées machistes étaient totalement éclipsés de mon esprit, il n'y avait plus que lui qui comptait, il était le seul à mes yeux...

J'étais si heureux de le retrouver...
Léopold, maintenant j'en suis sur, je t'aime.
Pardon, lL m'aura fallu du temps pour l'accepter... Et je sais qu'il m'en faudra encore pour te l'avouer... Mais j'ai réussi à me l'avouer à moi, c'était ça le problème avant, non?
A croire qu'il m'aura fallu souffrir de notre séparation avant d'accepter et de réaliser que j'ai besoin de toi à mes côtés... Pardon de t'avoir fait attendre...
Je t'aime, et il m'aura fallu tant de temps pour le comprendre...
J'ai passé une merveilleuse journée à tes côtés; ta réputation d'homosexuel t'avait précédée et notre classe, constituée à 98% d'homophobes (je considère que les 2% restants, c'est nous, je sais, ce n'est pas équitable, et je m'en fout) est vite devenue désagréable, mais cela m'est totalment égal...
Je ne serais pas étonné d'avoir perdu tous mes "amis" aujourd'hui, demain, il me demanderons pourquoi je trainais avec toi, mais c'est incroyable comme cela n'a pas d'importance... Parceque toi, Léo, tu es le seul qui compte réellement à mes yeux...
J'ai l'impression qu'un poids m'a été ôté des épaules, tout me parait tellement plus simple maintenant... Avant, je passais mon temps à rechercher une explication à ce que je ressentais pour toi, une explication à ce sentiment étrange , que je n'avais jamais ressenti auparavant, où, en tout cas, jamais aussi fort... Jamais je n'aurais pensé ressentir ça un jour, ce n'est en rien comparable à ce que j'avais pu connaître et qui me semblais être de l'amour... Mais pour les explications, c'est simple, il n'y en a pas, je t'aime, et c'est comme ça... Et je t'aimerai toujours mon amour... Je sais que ce genre de promesse est fréquent dans les couples, mais c'est justement  ce que je veux être, un couple... Et puis, c'est la première fois que je doute aussi peu de mes sentiments...