Je monte en cours d'anglais. Le film de Al Gore, "An Inconvenient Truth" ne m'a jamais paru aussi peu interessant. Je ne dors pas sur ma table, mais je suis ailleurs, je note vaguement les réponses sur la fiche que nous devons remplir à propos du film? Ca va bientôt faire 6 semaines qu'on est sur ce foutu film, juste parceque la prof est incapable de foutre la paix à la télécommande plus de trente secondes et parcequ'elle perd facilement 10 minutes à réexpliquer des choses que tout le monde à compris. Taka-chan n'est pas encore parti, mais il me manque déja, j'aimerais avoir déja 18 ans... Le cours d'anglais se termien, enfin, malheureusement, ça m'étonnerais que le cours de français passe plus vite. Nous avons travaillé sur plusieurs nouvelles de Maupassant dont "le Horla", maintenant, nous devons travailler en groupe pour écrire une nouvelle fantastique. Ca va, en groupe ça passe mieux, on est pas obligés de travailler et la prof s'en rend moins compte, parceque généralement, elle tourne autour de l'inévitable groupe de fouteurs de merde. Tant mieux parceque la je déprime. Sauf que d'habitude, pour ce travail, c'est moi qui anime tout, qui organise les idées de autres et qui les pousse à bosse, et la pour le coup, j'ai posé ma tête sur la table. Mon regard croise celui de la prof, je dois vraiment avoir l'air mal parcequ'elle vient me demander si je vais bien et si je veux aller à l'infirmerie. Je ne vais pas lui répondre que je déprime parceque mon fiancé rentre chez lui la semaine prochaine... Je pousse un soupir, je relêve la tête et je me mets au travail. Lorsque la sonnerie retentit, je descends pour une fois d'un pas trainant. Lorsque j'arrive en bas, l'air est déja irrespirable. Miyavi est la, il sait que nous ne devons pas nous montrer devant le lycée pourtant, mais je crois que nous sommes actuellement dans le même état d'esprit, c'est à dire que nous nous en fouton royalement. Ses teux sont rouges, il à pleuré. Sans un mot, nous nous enlaçons et nous nous embrassons encore et encore, sans une pensée pour les autres, peu importe leur regard. Nous nous embrasson jusqu'à ce que mon père arrive et que je doive partir, nous nous sommes séparés à temps et il ne nous à pas vus. Je l'embrasse discrètement, une dernière fois avant de m'en aller. Dans la voiture, une unique larme coule sur ma joue.