kosuke666-3

A la fin du repas, les parents et la soeur de Mathieu sont partis rapidement, quant à Mathieu et moi, nous sommes allés prendre notre douche. Ca aura été difficile de nous laver entre les baisers que nous échangions et nos petits soldats au garde à vous en moins de deux minutes... Renonçant à nous en débarrasser tout de suite (ça aurait été inutile vu ce que nous comptions faire au lit), nos avons décidé de sortir de la douche et de nous vêtir du minimum décent pour vivre en société, enfin, avec son mec et tard le soir quoi... Malheureusement (ou heureusement?), je crois que me voir sortir de la douche vêtu d'un simple boxer déformé par une bosse proéminente, mes cheveux longs et mon corps encore dégoulinant d'eau chaude avec une simple serviette sur les épaules aura été une épreuve trop difficile pour mon cher Matthieu. Il me plaqua contre le mur et me mordit violement la lèvre, se collant outrageusement à moi pour m'entraîner dans un baiser rageur. Je lui griffais le dos jusqu'au sang, sans regrets car cela n'a fait que l'exciter encore plus. Eh, il fallait voir le bon côté des choses, il y a du carrelage partout alors ce sera facile à nettoyer... Il m'empoigna par le bras et me plaqua contre le lavabo, de sorte que je pus voir dans la glace sont regard de prédateur. Matthieu me mordit l'épaule jusqu'au sang et je n'ai réussi à émettre qu'un gémissement lascif, j'en connais un qui va finir par me traiter de chienne... Il me tira violement les cheveux en arrière et m'embrassa tout aussi brutalement que la première fois, notre baiser a étouffé le cri que j'ai poussé lorsqu'il m'a brutalement retiré mon caleçon et je sentis deux doigts à peine lubrifiés s'inserer en moi avec rage. Je cru que j'allais hurler de douleur, mais mon cri se mua malgré moi en un gémissement de plaisir totalement masochiste... Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, un jour il va s'en rendre compte et il va finir par m'attacher au lit... Je gémis à nouveau lorsque ses doigts s'arrachent violement de mon être et je hurle de plaisir et de douleur lorsque je le sens me penetrer avec puissance. La larme qui coulait sur ma joue ne put démentir le sourire pervers qui s'affichait sur mes lèvres. Après quelques rapides va et vients rageurs, je le sentit se liberer en moi et enfoncer ses ongles dans ma chair. J'ai joui à mon tour dans un dernier gémissement de pur plaisir avant de me laisser glisser au sol, Matthieu toujours à l'interieur de moi.

Je reprenais mon souffle, Matthieu était toujours à l'interieur de moi et j'avais la tête posée sur son torse.

-Tu vois que tu aime souffir.
-Fuck><
-Sans problème, mais toi tu dois commencer à fatiguer, reste ici pendant que je nettoie un peu.

Il me souleva doucement et me reposa par terre. Je le regardais nettoyer, effectivement, j'étais un peu fatigué. Faut dire que je sors de l'hopital et que je viens de me faire baiser comme une chienne (avouons le quand même><) à deux reprises, en très peu de temps et dans une salle de bain, ce qui n'est tout de même pas extremement confortable... Il ramassa nos vêtements et me les donna, ensuite, il me prit dans ses bras et me porta jusqu'au lit version mariée. Il me posa sur le lit et balança nos vêtements je ne sais pas trop ou(et je m'en fous). Il se positionna à califourchon sur moi et me regarda pendant un moment. Il finit par se pencher sur moi et par m'embrasser, doucement. Il me caressa le torse et ramena mes bras au dessus de ma tête, en m'embrassant toujours. J'entendis soudain une sorte de déclic. Je brisais le baiser et relevais la tête. Des menottes en fourrure noire>< je savais bien qu'il finirait par m'attacher au lit...

-Désolé, mais je sais que tu aime ça bébé et ça faisait longtemps que j'avais envie d'essayer.

Han, putain oui, ne te prive pas*-*

Il me mordilla l'oreille et m'embrassa partout, sur la joue, le front, la bouche, le cou... Il me mordit violemment les tétons et je sentis mon pénis se durcir. Je suis hyper sensible>< Il descendit plus bas pour me faire une fellation, je sentais qu'il s'amusait à passer ainsi sa langue sur mon sexe, mes gémissements lui plaisaient, il adorait me voir totalement soumis. Je relevais mes jambes pendant qu'il me suçait toujours, je n'avais aucune pudeur et je me foutais totalement d'être attaché au lit, j'adorais ça et il l'avait compris. L'absence de langue sur mon sexe me fit réagir et je gémis de mécontentement,  constatant qu'il s'était arrêté.

-Si tu jouis maintenant, ça ne sera pas drôle.

Je lui fis un fuck et fermais les yeux en attendant la suite. Je les rouvrais sous le choc, laissant echapper un petit cri de douleur. Mathieu me pénetra violemment, il me pilona puissament. Je ne pouvais retenir les gémissements de pur plaisir qui s'échappaient de mes lèvres. Matthieu me faisait mal, atrocement mal, mais mon Dieu, qu'est ce que c'était bon... Matthieu accéléra le rythme, je sentis son pénis se durcir à l'interieur de moi. Il se libéra pour la troisieme fois en moi et je le suivi bientôt tant le plaisir était intense. Matthieu se retira et s'effondra sur moi. J'essayais de résister mais je ne pus empêcher mes yeux de se fermer, épuisé, je me laissais aller au sommeil.

Il y a un mot sur le frigo, je me frotte les yeux et je lis:

J'ai comme l'impression que vous n'avez pas été silencieux, ils y avais 3 appels en absence pour demander le silence et on a reçu une plainte pour tapage nocturne... A part ça Mathieu, tu devrais peut être détacher Léopold avant de dormir non? Fais attention ou il va t'en vouloir, j'imagine bien la punition "pas de sexe pendant 3 semaines"... Bon, à part ça, il y a de quoi manger dans la poêle, nous sommes partis en balade alors bon après-midi et pas de bêtises.
 
                                                                                                                                    Bisous, maman(ou belle maman^^)

Je passe le mot à Mathieu en rigolant, c'est peut être ça que je devrais faire après tout? Il s'étrangle avec sa gorgée d'eau.

-J'éspère que tu ne feras pas ça.
-Dans ce cas, tu me détache la prochaine fois.
-Ok ><

Nous avons pris notre repas et nous sommes partis manger en regardant un DVD, vers 19h, les parents et la soeur de Matthieu sont rentrés, bien évidemment on s'est fait charrier, enfin bon...
Le lendemain, nous sommes bien évidemment restés au lit jusqu'à midi, et on s'est encore pris les nounours de la sale gosse dans la gueule... Ca me fait limite peur ces trucs quand même, c'est comme les clowns... Je déteste tout ce qui est "mignon", plein de couleurs, etc... Je trouve ça hideux et je ne comprends pas qu'on puisse donner ça aux enfants pour calmer leur peur du noir... Une peluche sympa Ok, mais le lapin duracel... Quand j'étais petit, je dormais avec une peluche vache toute sympa que m'avais achetée ma mère, je mettais mon pyjama dedans et je l'avais appelée Dorothée en référence au film "les malabars sont au parfum", mais jamais ça me serais venu à l'idée de dormir avec les peluches de cette fille, je vous jure que j'aurais eu peur... Après le repas, Mathieu et moi nous nous sommes enfermés dans sa chambre; pas pour baiser, non, mais pour "pseudo-bosser", je dis pseudo parceque c'est pas comme si on avait réussi... On a fini par aller prendre notre douche (ensemble), nous sommes partis manger lorsque nous avons été appelés et ensuite, nous sommes partis nous coucher.

Je suis au commissariat la, Matthieu est avec moi. Meuh non, on a pas fait de bêtises. C'est juste qu'il s'est passé un truc bien... On étaient en cours, la troisieme heure je crois, quand un flic a débarqué, il a cité une liste de noms (qui m'étaient familiers) et j'ai eu l'extrême bonheur de l'entendre finir par "Vous êtes tous en état d'arrestation pour agression avec coups et blessures à caractère homophobe, vous avez le droit de garder le silence, de consulter un avocat et de passer un coup de téléphone". La dessus, des dizaines de flics sont arrivés, ont passé les menottes à tous ceux qui étaient concernés et ils les ont embarqués, ils étaient tous tellement abasourdis que pas une seule personne n'a ouvert la bouche pour protester, donc en dix minutes, il y avait plus de la moitié de la classe de partie... Un autre policier est entré, notre ami, ses yeux étincellaient de joie:

-Je les ai eu Léopold, je les ai eus, ces crétins ont eu la bonne idée de te tabasser devant une banque, on a des images très précises des caméras de surveillance, on les reconnais tous et on voit clairement ce qui se passe.

Mathieu intervint:

-Ca va chercher dans les combien ce genre de conneries?
-Ca dépend, vu les preuves qu'on a, je pense que ça ira chercher dans les dix à 15 ans de réclusion pour chacun, dans ces cas la, c'est rare qu'il y ai un sursis.

Je fus pris d'un rire amer:

-Dix ans de taule à 18 ans, c'est con quand même...
-Il vaut mieux que ça soit à 18 qu'à 30 Léo, peut être que si ils avaient eu 30 ans ils t'auraient tué.
-Mouais, peut être...
-Au fait, je m'appelle Frederic, Frederic Lianer.
-Eh bien merci pour tout...
-Pour les  gens comme toi c'est Fred, au fait, on va avoir besoin de toi au poste, on va devoir reprendre ta déposition.

Inquiet, Matthieu demanda:

-Je peux venir?
-Bien sur, de toutes façons, Léopold m'a dit que tu avait été témoin, voire même objet, de plusieurs autres agressions moins graves alors oui.

Sur ce, nous sommes partis, et nous nous retrouvons la à attendre la fin des interrogatoires de ces abrutis; j'ai passé un coup de fil à mes parents, mais d'après ce que j'ai compris, ils ne vont pas venir tout de suite... Il me semble que mon petit frère a aussi été prévenu, je crois qu'ils on fait passer un message à son école... Mathieu aussi à prévenu ses parents, il les a appelés, histoire qu'ils sachent ou il est et pourquoi, je suis sur que lorsqu'il leur a dit qu'il était chez les flics ils se sont fait des films.

- Ellipse - Quelques années plus tard -

Enfin! J'ai enfin fini ma journée. C'est quand même dur de travailler ici, et puis les horaires divisés c'est pas top. Je bosse de 6h à 12h et de 15h à 20h, je me plains mais j'avoue que pour Matthieu c'est pire, lui on l'appelle parfois au milieu de la nuit, pauvre bébé... Mais bon, au final, je ne suis pas mécontent de mon BAC S, avec mention "très bien" s'il vous plait. Matthieu et moi avons tous les deux fait des études de médecine, je suis infirmier et lui chirurgien. En gros, j'ai un bon travail, un peu crade parfois, mais on s'habitue, je suis bien payé, j'ai un appart' sympa avec 4 chats et un mari merveilleux, la vie est belle. Mathieu et moi nous nous sommeS mariés aux Etats-Unis l'année dernière, on a longuement hésité entre les states et l'Espagne et au final, c'est la langue qi a décidé, on parler tous les deux mieux anglais que espagnol. Pour ceux qui m'avaient tabassés au  lycée, certains comme Sebastien, sont toujours en taule, d'autres, les moins impliqués sont déja sortis, j'ai même eu la surprise d'en voir certains débarquer chez moi pour me présenter des excuses. Je crois qu'il y en a même certains qui sont devenus gays, il faut dire que les prisons ne sont pas mixtes... Enfin bon, il est 20h et la j'ai fini de bosser, j'attends Matthieu à la sortie du bloc opératoire, il y est pour un banal cas d'appendicite mais il a quand même l'air bien content de sortir :

-Putain, ce bouffon d'anesthesiste a mal fait son boulot, la gosse s'est réveillées trois fois et mise à hurler.

Ah? ça explique tout alors... Il quitte sa tenue stérile tachée de sang et se retrouve donc simplement vêtu de sa tenue d'infirmier, il vient m'embrasser.

-Hum, je dérange peut être?
-Nan, rien qu'un peu><

Gwladys se fout toujours autant de nous, elle se marre et nous sortons de l'hopital, tous le monde sait que nous sommes ensemble ici, même les patients, faut dire qu'on est pas discrets aussi, à se rouler des pelles dans les couloirs... Nous rentrons chez nous main dans la main par les transports en communs, nous retrouvons nos 4 chats, Yin, Yang, Kurosaki (falaise noire) et Kurosawa (fleuve noir), pour tous, nous avons eu de bonnes raisons de les appeler comme ça mais je ne suis pas sur ça vous interesse... Je prends ma douche avec Matthieu, comme toujours, nous en profitons largement pour nous détendre à notre manière, et comme toujours (ou presque) je sors en ayant mal au dos et au derrière... Sans commentaires. Nous préparons le repas et nous mangeons, avant de nous coucher serrés l'un contre l'autre, si on est en forme on fait plus, mais la nous sommes tous les deux un peu fatigués, nous nous endormons et demain nous serons prêts à attaquer une nouvelle journée de travail (si on en trouve la motivation, l'appel du lit douillet conjugué avec celui des bras de votre chéri peut être redoutable, attention)...