«Combien de temps cela fait-il maintenant, que les deux andouilles ne sont pas venues sonner à ma porte? Un mois, c'est ça? Oui, ce doit être ça...». Hatori s'interroge vaguement, une coupelle de saké à la main. Il ne lui arrive que rarement de boire seul, mais lorsqu'il le fait, c'est qu'il est sur le point de mourir d'ennui... C'est à un tel point en ce moment, qu'il en viendrait presque à souhaiter une visite de ses deux cousins... Shigure et Ayame... La première fois qu'ils ont débarqué chez Hatori sans prévenir, ils ont réussi à le faire boire, et même, par la suite, à le baiser (il n'y a pas d'autre mot). Le problème, c'est qu'il avait apprécié. Résultat, la deuxième fois que Ayame et Shigure sont venus s'incruster chez lui, ils ont réussi à le baiser, sauf que Hatori n'était pas ivre. Et qu'il avait apprécié. Le pire? Hatori est devenu accro au sexe, c'est bien à cause de ça qu'un jour, alors qu'il se promenait en ville, il n'a pu se retenir d'entrer dans un sex-shop. Bien qu'une partie de lui se soit demandée ce qu'il foutait la, une autre partie se trouvait très à son aise, à peine s'était-il posé quelques questions en achetant godemichés, menottes, lanières de cuir et martinet... Depuis, pratiquement tous les soirs, Hatori se masturbe dans sa douche, généralement en utilisant un godemiché, l'un de ceux qu'il à choisit parce que la forme lui rappelait celle du pénis de Ayame ou de Shigure... Il a bien essayé d'utiliser le martinet, mais il n'a pas réussi à se faire vraiment mal, et au final, il n'a rien ressenti, ni douleur, ni quoi que ce soit d'autre. Et aujourd'hui, Hatori, qui à déjà pris sa douche, s'ennuie à mourir et se demande ce qu'il va bien pouvoir faire de plus. Hatori sortit de ses pensées lorsque le téléphone sonna, c'était Ayame :
-Hatori? Je me demandais si je pouvais venir dîner chez toi avec Shigure?
-Depuis quand est ce que tu demande avant de t'inviter? Répondit Hatori.
-Répond juste, s'il te plait.
Hatori réfléchit un instant.
-Vous avez une idée derrière la tête?
-Euh...
-Répond juste, s'il te plait.
-Oui...
Hatori réfléchit encore.
-Bon, d'accord.
Il raccrocha vite avant que Ayame se mette à hurler dans le combiné. Heureusement qu'ils n'étaient pas déjà la, ainsi, ils ne l'ont pas vu rougir. Ayame et Shigure arrivèrent peu de temps après, en apportant des plats du traiteur et des bouteilles d'alcool. Au moins, comme ça, Hatori se sentirait moins seul et il y aurait un peu (trop) d'agitation autour de lui... Ayame salua Hatori en lui sautant dans les bras et en l'embrassant avec fougue, puis, il s'écarta gaiement en disant :
-Puisque tu sais qu'on à une idée derrière la tête, c'est pas la peine de la cacher.
Hatori, les joues rouges de surprise, salua Shigure qui se contenta, pour sa part, d'un petit baiser sur les lèvres.
Ils se mirent à table et arrosèrent leur repas de saké bien sucré. Hatori se retrouva rapidement complètement ivre. Normal, puisqu'il avait commencé à boire seul et à jeun...
Fidèle à son habitude, ce fut Ayame qui commença. Dès la fin du repas, il se déplaça doucement vers Hatori pour aller l'embrasser tendrement... Puis, il tira sa tête en arrière et le mordit profondément à la gorge. Il fut très surpris par le gémissement de plaisir mêlé de douleur, que Hatori n'avait pu retenir. Il s'écarta de lui et s'exclama :
-Hatori ! Je ne savais pas que tu étais comme ça !
-Moi non plus, intervint Shigure, mais il faut croire qu'il l'est vraiment, regarde ce que je viens de trouver, il dépassait de sous un coussin du canapé.
Cette chose que brandissait victorieusement Shigure était un superbe martinet de cuir à neuf lanières que Hatori avait du laisser trainer un soir, en sortant de la salle de bain. Ayame empoigna Hatori par le menton et le força à le regarder.
-Tiens donc... Dis moi Hatori, tu as d'autre trucs comme ça?
Hatori rougissait un peu plus à chaque seconde et s'obstinait à regarder ailleurs.
-Hatori? Demanda Ayame en raffermissant sa prise sur le menton du médecin.
Ce fut un «Oui» très faible, que Hatori souffla en rougissant un peu plus.
-Ou? Demanda Ayame.
C'est toujours aussi faiblement et toujours sans regarder son cousin, que Hatori répondit :
-Dans le placard de ma chambre.
-Vraiment? Parfait, on va aller dans ta chambre alors !
Ayame souleva Hatori par le col de sa chemise et le força à marcher. Puisque Hatori aime la violence, il ne va pas se gêner. Arrivés dans la chambre, Ayame projeta Hatori sur le lit et regarda Shigure fouiller dans le placard. Effectivement, sur l'étagère, au dessus des vestes et des chemises, bien cachés dans des boites à chaussures apparemment vides, ils trouvèrent tout ce qui leur était nécessaire pour faire hurler Hatori de plaisir. Ayame et Shigure se déshabillèrent et gardèrent juste leurs caleçons. Le couturier s'assit à califourchon sur Hatori et lui enleva sa chemise sans plus de cérémonie. Il l'embrassa, puis, il descendit plus bas et il mordit ses tétons jusqu'au sang. La non plus, Hatori ne put retenir un gémissement. Ayame s'écarta et laissa à Shigure le soin d'enlever pantalon et boxer au médecin. Il saisit une lanière de cuir et en banda les yeux de Hatori.
-Comme ça, tu ne sauras pas ce qu'on te fera avant de le sentir, dit il.
Shigure vint rejoindre Ayame sur le lit et força Hatori à se retourner. Échangeant un regard avec son cousin, il se saisit d'une paire de menottes et attacha Hatori aux barreaux du lit. Ayame prit le martinet et en cingla le dos de Hatori avec force. Hatori hurla. Neuf marbrures rouges vinrent zébrer sa peau. Ayame recommença, et recommença encore. A chaque coup, la douleur semblait disparaître des cris de Hatori, pour laisser la place au plaisir. Shigure prit un godemiché et l'enfonça dans l'anus du médecin. Il fut surpris de voir que l'objet entrait sans peine.
-Tu dois faire ça tous les soirs, pas vrai?
Hatori ne répondit rien, Ayame le frappa à nouveau.
-Répond !
Hatori gémit, des larmes coulaient de sous son bandeau.
-Répond ! Hurla Ayame en le frappant encore. Le dos de Hatori était rouge de sang.
-Oui... Gémit-il.
-Tu fais ça tous les soirs? Demanda Ayame.
-Oui. Répondit Hatori, la voix brisée d'un sanglot. Ça faisait mal, mais c'était tellement bon...
Ayame le frappa encore, tandis que Shigure actionnait la vibration du godemiché et le faisait bouger en Hatori. Hatori gémit, hurla lorsque Ayame le frappa, soupira... Shigure posa une main sur son sexe, Ayame le frappa encore par deux fois. Il hurla de nouveau, il bandait, et pas qu'un peu, son érection lui faisait mal.
-J'y crois pas, Hatori ! T'es une vraie pute ! Dit Shigure.
-Oui... Répondit Hatori.
-Au moins il assume, fit Ayame.
Shigure avisa un élastique qui trainait sur la table de chevet. Il le prit et l'enroula autour du pénis de Hatori pour l'empêcher de jouir, puis, il retira le godemiché et le pénétra violemment. Il enchaina immédiatement avec des à-coups brutaux et violents, sans compter Ayame, qui arrêta Shigure un instant pour le pénétrer. Hatori était donc soumis à un rythme chaotique, qui le fit bientôt jouir, malgré l'élastique. Peu de temps après, il sentit Shigure jouir à l'intérieur de lui, et au cri qu'il entendit, il compris que Ayame avait du jouir lui aussi.
Il entendit un déclic et il sentit les menottes se desserrer autour de ses poignets. Tant mieux, car ses bras criaient grâce. Il quitta les menottes, vira ses cousins et s'allongea sur le dos. Mauvaise idée. Le sang de ses blessures avait commencé à coaguler. Ayame et Shigure étaient allongés à ses côtés.
-C'est pas mal comme ça, et en plus, t'as l'air d'aimer ça. Dit Ayame.
-Jusque dans une certaine mesure, oui, répondit Hatori, mais si maintenant vous pouviez être un peu plus doux, ça m'arrangerais...
-Ne t'en fait pas, on sera plus calmes, maintenant, conclu Ayame.
Il souleva les jambes de Hatori et le pénétra avec douceur. Surpris qu'il reprenne à nouveau si rapidement, Hatori comprit qu'il avait du se masturber à côté de lui, mais qu'il ne l'avait pas vu, puisque ses yeux étaient toujours bandés. Ayame n'était pas lent, mais il était doux, si doux que Hatori sentit le plaisir le gagner à nouveau. Il sentit son sexe durci sous les assauts d'Ayame, et le fait que Shigure lui fasse sucer le sien n'arrangeait rien. Shigure s'était placé à califourchon sur Hatori et avait pressé son sexe contre ses lèvres. Hatori avait tout de suite compris et l'avait pris en bouche, obéissant au rythme saccadé que lui imposait Shigure, et qui faisait contraste avec le rythme nuancé de Ayame. Dans un instant de bonté, le couturier retira l'élastique du sexe du médecin. Hatori jouit donc sans douleur, lorsqu'il sentit le sperme de Shigure couler dans sa gorge. Il entendit un cri et sentit le sperme de Ayame le parcourir de l'intérieur. Ses deux cousins le glissèrent tendrement dans le lit et se couchèrent de part et d'autre de lui. Ayame lui enleva son bandeau avec un petit baiser, et, pour une fois, Hatori, épuisé, s'endormit le premier.
Ce fut une torture pour lui de se décoller du drap en rouvrant ses blessures le lendemain. Heureusement, il put compter sur les bons soins de ses cousins qui, pour une fois, suivirent ses directives sans trop hurler et faire exprès de le fatiguer.
Hatori faillit faire une attaque lorsqu'un jour, Hatsuharu étant venu se faire examiner après avoir pris froid lui dit :
-Shigure, Ayame et toi, vous êtes encore plus amis qu'avant, non? Ils viennent chez toi presque tous les soirs...
Hatori s'était (heureusement) retenu de penser tout haut qu'ils avaient rangé les accessoires de SM au placard, car cela entrainait trop de désagréments par la suite (notamment une longue et secrète convalescence pour lui, et des draps rigides de sang, que ses deux crétins de cousins l'ont laissé laver à la main et seul).
P.S : cette fic et les deux d'avant étaient inspirées du manga "Fruit Basket"