Cette journée s'est plutôt bien déroulée dans l'ensemble, pas de problèmes, pas d'imprévus.
A une exception près.
Mathieu n'était pas en cours. Ni lui, ni aucune personne de la sortie géologie.
Lorsqu'on l'a fait remarquer aux différents profs, ils ont répondus qu'eux mêmes ne
savaient pas pourquoi et que les professeurs accompagnateurs ne s'étaient pass présentés non plus au lycée ce matin.
Alors que tout le monde se mettait à spéculer sur les raisons de cela, je plongeait ma tête dans mes mains. Matthieu n'était pas la, il n'était pas revenu, ou pouvait il être et pour quelle
raison? Je lui envoyait discretement un sms. 3 heures plus tard, je n'avait toujours pas de réponse. Malheureusement, ces trois heures avaient été suffisantes pour que ce connards remarquent mon
desespoir.
-Alors? Loin de son chéri elle se sent seule la tapette?
Jouant clairement le jeu de la provocation, je baillais, m'étirais et calais confortablement ma tête su mon bureau pour dormir. Le bruit sec et caractéristique d'une paire de ciseaux en action se
fit entendre. Je portais les mains à l'arrière de ma tête, Sebastien venait de me couper une meche de cheveux. Décidant de provoquer d'une autre manière, je sortis un manga yaoi de mon sac, "Haru
wo Daiteita", à la couverture relativement évocatrice. Ils ricanèrent. Sentant les ciseaux approcher à nouveau, je tendis brusquement le bras en arrière, attrapait celui de Sebastien et le tordit
en une prise d'Aïkido que mon père m'avait apprise pour eventuellement mme préparer à ce genre de situations. Sebastien hurla de douleur. Raffermissant un peu plus mon étreinte, je crachais:
-Reccomence ça et je te brise le bras, connard. d'une voix remplie d'une colère glaciale.
Je lachais son bras une fraction de seconde avant que le prof rentre avec ses photocopies. Ainsi, il ne s'était "rien passé" et Sebastien et ses amis se virent "priés de retourner à leurs places"
sous peine de sanctions.
J'affichais un sourire sadique.
Les copies furent distribuées, la cloche sonna et je me suis discrètement éclipsé (en courant)... Mais quel con d'avoir fait ça, je suis largement inférieur en nombre,et je ne sais pas jusqu'à quand en plus...
Matthieu-chéri revient, je vais m'en bouffer cette semaine. Je suis rentré chez moi, le coeur battant. Le temps de me calmer, de manger un peu et de faire mes devoirs, et j'attendais toujours
désespérément des nouvelles de Mathieu.