Lorsque les vacances sont arrivées, je suis, comme convenu, parti chez
Mathieu. Nous nous sommes dévrouillés pour travailler, assez bien je pense... Pourtant, je n'étais guère productif pendant la journée, car je passais la plupart de mes nuits allongé dans mon lit,
les yeux grands ouverts... Je ne dormais pas, je ne pouvais pas dormir.
Je me rendais compte de l'importance dangereuse que prenaient mes sentiments, je désirais Mathieu un peu plus chaque jour.
Un peu trop.
Je pensais à lui sans cesse, comment pouvais-je travailler à ses
côtés?
Le simple fait de sentir nos genoux se toucher par inadvertance sous la table lorsque nous étions assis côte à côte, me faisais frissoner et me rendais presque fou de désir...
Au bout d'un moment, je décidais généralement de ne plus penser à tout cela et me tournait sur le côté, dans l'espoir de trouver le sommeil...
Il ne se montrait que plusieurs heures plus tard...