J'entends quelqu'un m'appeler, une voix lointaine que je ne réussis pas à identifier,
j'essaye d'ouvrir les yeux, mais je n'y arrive pas très bien, je vois flou, je n'arrive pas à me réveiller, j'ai l'impression que quelque chose me force à dormir... J'ai mal, j'ai atrocement mal
et j'ai le goût du sang dans la bouche. Ma gorge est sèche, j'essaie de tousser, mais je n'y arrive pas, je n'arrive même pas à relever la tête. Tout redevient noir autour de moi, je n'entends
plus rien, mes yeux se referment d'eux même, je n'ai plus la force de lutter, je laisse mes yeux se refermer et je retombe dans le sommeil.
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J'ai encore les yeux fermés, mais une violente lumière me fais mal, j'essaie d'ouvrir les yeux mais cette lumière blanche est bien trop forte, je garde les yeux fermés le temps de m'habituer.
Quand je le peux, je les ouvre, je suis dans une chambre d'hopital, j'aperçois mon frère qui regarde dans le couloir à travers la porte de la chambre, ma mère qui regarde dehors à travers la
fenêtre, et mon père, tourné vers le mur. J'essaie de bouger pour me redresser, mais tout ce que je réussis à faire, c'est émettre un gémissement de douleur, tous se retournent brusquement.
-Léo! Tu nous as fait peur... Oui maman, j'imagine><.
-Qu'est ce qui s'est passé?
C'était de mon père que venait cette question, le visage fermé, il semble en rage.
-Je me suis fait tabasser.
-Par qui?
-Par les gens de ma classe.
-Homophobes?
-Evidemment.
-Qui?
Il sort une photo de classe, huh? Il avait vraiment tout prévu? Je les désignes en citant des noms et en les montrants sur la photo, mon petit frère n'a pas désseré les dents depuis mon réveil,
je crois qu'il a peur, je le regarde, ils comprennent.
-Ne t'inquiète pas Marc, on ne laissera jamais personne te faire ça. Ma mère le prend dans ses bras.
Le médecin entre avec des radios.
-Bon retour parmi les vivants, tu as 3 côtes brisées, 2 félées, 1 fracture du crâne et la machoire qu'on a du remettre en place, à part ça, tu a quelques bleus
et contusions, tes organes auraient pu être plus salement touchés mais ils sont quand même sacrément amochés...
-Cool, et après?
-Après, bah, ça m'étonnerais que tu puisse partir en Russie...
-Sans dec'? Ca m'aurait étonné.
-Quand pourra-t-il sortir? Demande mon père.
-Pas avant minimum 2-3 semaines de convalescence, avec de la chance, pourquoi?
-Pour qu'il puisse porter plainte.