J'ai mal dormi cette nuit, j'étais inquiet pour Matthieu... Je me suis difficilement réveillé et préparé, ensuite, je suis parti au lycée, en baillant. J'attendais
devant la classe lorsqu'un certain Adrien s'est approché, bizarrement, il ne semblait pas avoir d'intentions hostiles.
-Hey, Léopold, personne ne sait pourquoi ceux de la sortie Geole. sont absents, tu sais quelque chose toi?
-Intoxication alimentaire.
-Huh? Ah bon?
-C'est Mathieu qui me l'a dit hier sur msn, même les profs sont malades.
-OK, merci Léopold.
De toute la classe, Adrien a toujours été l'un des moins hostiles, mais la quand même, il m'étonne... Boarf, si j'ai une chance d'avoir UN ami, je vais pas cracher dessus...
Le début des cours, enfin, ça m'étonnerais que le temps passe plus vite, mais au moins, j'aurais quelque chose à faire... Je m'installe, Sébastien passe en me lançant un regard haineux, il passe
un doigt sur sa gorge. Je baille et regarde ailleurs, cause toujours, tu m'interesse...
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La fin des cours, enfin, c'est pas trop tôt. Je range mes affaires, Sebastien passe et me bouscule, je ne relève même pas la tête et sors de la classe, plongé dans mes pensées, mon trajet m'amène
dans un coin plus tranquille, je continue à marcher.
Je me prends un violent coup sur le crâne, je m'effondre sur le sol, je vois un peu flou.
Sebastien est la, une barre de fer à la main, chouette, ses copains... Je me prends un coup
de pied dans la machoire, un autre dans la figure, un autre dans le ventre. De qui? J'm'en fous, mais je ne te ferais pas le plaisir de hurler connard, surtout pas pour toi... J'entends mal, ils
se parlent et ricanent, je tente de me relever, un coup de barre de fer sur mon dos m'en empêche, je retombe sur le sol. Les coups de pieds pleuvent, ils s'acharnent, ces connards... J'ai le goût
du sang dans la bouche, est ce celui qui coule de mon nez ou bien celui qui est remonté dans ma gorge? J'entends vaguement Sebastien dire quelque chose du genre «ça, c'était pour mon bras».
Ouais, c'est ça, c'est vachement équitable, tiens, ordure.... Ils s'éloignent en rigolant. Je me relève péniblement et me dirige vers le métro, je ne me souviens plus de comment je suis rentré
chez moi. Je sais que plusieurs personnes m'ont demandé si j'avais besoin d'aide, mais le reste n'est pour moi qu'un tourbillon d'images indistinctes... J'ai tout juste le temps d'arriver au
salon avant de m'effondrer sur le sol...