Le soir venu, nous sous sommes donc préparés à sortir et nous sommes ensuite partis en direction du lycée, bizarrement, mon père a tenu à nous accompagner, j'espère juste qu'il ne se rangera pas
trop du côté de la psy, c'est vrai qu'il a bien changé, mais, j'arrive pas à m'y faire...
Rendus au lycée, je les ai amenés au bureau de la psy, Marc était venu, je sais pas vraiment pourquoi, mais bon... Je frappe à la porte, la psy ouvre, elle voit mes parents et leur serre la main en les regardant d'un air attristé et compatissant, elle retourne à son bureau et s'y assoit. Je regarde ma mère, elle lève les yeux au ciel, mon père se frappe le front de la main et la regarde d'un air affligé. Marc se tait, il a l'air triste, mais il a aussi l'air d'avoir envie de la mordre... La psy nous fait poliment signe de nous assoir, elle regarde toujours mes parents d'un air triste, il lui renvoient toujours un regard de glace, je m'assoie, mais il n'y a que 3 sièges, je prends Marc sur mes genoux, l'autre andouille nous regarde d'un air étonné d'abord, puis réprobateur ensuite, nos parents nous adressent un sourire. La vache, papa a drôlement changé... Marc semble d'ailleur penser la même chose, il me tire les cheveux, je me rapproche de lui, il me chuchote à l'oreille.
-Ou est passé papa? J'ai peur.><
Je regarde mon père et souris, il le remarque:
-Qu'est ce qu'il y a?
-Rien, on se demande juste ou est passé le père d'il y a quelques jours, tu fait peur tu sais?
Ma mère éclate de rire:
-Je les comprends tu sais?
-Hey, bande d'abrutis.><
On est tous morts de rire et la psy nous regarde avec des yeux ronds comme des soucoupes, ma mère finit par engager les hostilités:
-Bon, dites nous tous de suite que vous êtes homophobe, que vous supportez pas notre fils et que vous devriez pas être psy parce que dans ce métier ça ne se fait pas
d'avoir des opinions aussi arrêtées, ou en tout cas, vous ne devriez pas les afficher aussi clairement.
-Pardon?
-Enfin, c'est vrai quoi, quand on est psy, on va pas essayer de pousser les gens à se balancer par la fenêtre, on essaye plutôt de les aider à s'éloigner du bord...
-J'avoue que je n'ai pas pu en vouloir à Matthieu quand il m'a dit qu'il vous avait collé une baffe...
-Il a fait ça?
-Ben, il me l'a dit... Marc, arrête de te marrer ou tu vas finir par te casser la gueule de mes genoux.
Marc était effectivement mort de rire.
-Marc, il a raison, arrête de rigoler ou tu vas tomber, Madame, je crois que nous allons rentrer chez nous car nous avons autre chose à faire que d'écouter les soi-disant conseils d'une psychologue homophobe, il est vrai que j'ai eu au début, du mal à accepter l'homosexualité de nos DEUX fils, mais suite à une conversation avec ma femme à ce sujet, et face à ses excellents arguments, il a bien fallu que je fasse l'effort d'essayer de les comprendre, et je pense tout de même y arriver asser bien, donc si vous n'avez pas d'objection, nous allons prendre congé... Au départ, cette visite nous semblait si peu importante, que nous avions totalement oublié, en fait, c'est même Léopold qui nous l'a rappelé, mais ça m'étonnerait qu'il ai fait ça pour le plaisir, et je dois dire que cela ne valait pas la peine de faire une heure de trajet aller-retour...
La psychologue semblait choquée, Marc avait cessé de rire depuis longtemps et il regardait maintenant notre père d'un air admiratif, maman semblait très contente... Elle se leva, papa fit de même, je regardais Marc et haussais les épaules, nous nous levâmes et nous sortîmes de la pièce, Mathieu était la avec ses parents, et bizarrement, sa sœur, il se leva et me regarda en souriant:
-Les murs ne sont vraiment pas très épais par ici...
Je souris à mon tour, mon petit frère va voir Mathieu et le tire par la manche, Mathieu se penche vers lui et Marc lui parle à l'oreille, Mathieu lui répond.
-Quoi? Un mois? Putain ça va être long... Pourquoi?
-Hey, espèce de sale gosse, je peux savoir ce que tu lui a dit?
-Juste qu'il avait pas le droit de t'embrasser pendant un mois...
-Ouais, mais il veut pas me dire pourquoi.
-Beh tant mieux, comme ça tu verras bien dans un mois...
-Mais c'est de la torture Léo, je vais trop déprimer la...
-Beh comme ça je serais pas tout seul.
-T'inquiète pas, t'adoreras.
-Marc, ta gueule.
-Oui mon grand frère chéri.^^
-Andouille-_-'
-XD
Mathieu nous regarde comme si on était complètement tarés, mes parents et les siens sont mort de rire. Je désigne sa sœur.
-Qu'est ce qu'elle fait la?
-Elle est bi, on l'a surprise en train de rouler une pelle à sa meilleure amie, tout en se faisant peloter par son chéri...
-Je crois qu'on a vraiment des familles de tarés.
-Faut croire, bon, on y va? Vu ce qu'on a entendu, je pense pas que ça soit très utile de la voir, déjà, rien qu'à l'apercevoir derrière son bureau j'ai la main qui me démange...
-Beh latte lui la gueule...
-Lucie, ferme la tienne.
-Nan, j'ai pas envie.
-Ca change pas trop de d'habitude.
-Abruti.
-><
Nous nous sommes quittés, Mathieu et moi, sur un léger baiser du bout des lèvres, il semblait vouloir plus, mais il semblait aussi avoir compris qu'il valait mieux attendre. Nos deux familles sont parties chacune de leur côté, laissant derrière elles une psychologue totalement scandalisée.