Toutankhamon bailla:
«On s'ennuie...»
«J'avoue que je m'ennuie aussi.» Dit Amenhotep en s'étirant.
«J'aimerai bien continuer, mais les deux andouilles risquent de rappliquer...»
«Ils sont pires que des chiens de garde.»
«J'aurais aucun scrupule à baiser devant un chien, même si il mord, mais eux ils aboient et ça m'énerve...»
«Ça déconcentre.»
«Ça casse l'ambiance.»
«J'avoue.»
«Quelle conversation inintéressante...»
«La vie de Roi est atrocement ennuyeuse.»
«Absolument.»
«Quand je pense que certains seraient prêts à nous tuer pour avoir notre place...»
«Qu'ils demandent, je la donne, et comme ça on pourra vivre tranquille, sans qu'il y ai des andouilles pour nous menacer en scandant le nom des dieux...»
«Ô doux rêve...»
«Trop doux, impossible.» dit Toutankhamon en prenant son amant par la taille et en l'attirant à la fenêtre, Amenhotep sursauta à la sensation du soleil réchauffant sa peau, il fut surpris de constater qu'il ne le brûlait pas comme autrefois, il trouva même cela agréable...
«Tout va bien?» demanda Toutankhamon, il est vrai qu'il n'avait pas pensé à l'effet que le soleil pouvait avoir sur la peau du pâle jeune homme.
«Oui, rassure toi.»
«Dit Amen, j'ai une idée.» Le jeune homme à la peau d'ivoire écouta attentivement l'idée du jeune roi à la peau couleur d'or, il trouva cette idée totalement insensée, mais il accepta, l'objectif n'était pas de se débarrasser de tout le monde, mais seulement de quelques personnes bien précises, pour quelques heures.... Les deux jeunes hommes débordaient de malice et d'impatience, d'ailleurs, ils eurent peur d'être découverts lorsque les servantes revinrent, cette fois ci après avoir frappé à la porte et attendu une réponse, pour débarrasser le repas des jeunes rois, qui gardèrent quelques gâteaux pour leur goûter...
Ils ne tenaient pas en place, les servantes rougissantes semblaient avoir compris qu'il se tramait quelque chose, mais elle ne demandèrent pas quoi, pourtant, il leur parut évident que quelque chose allait se passer ce soir, et que cette fois ci, les deux hommes ne se laisseraient pas arrêter...
Elles évitaient les médecins comme la peste, mais elles ne pouvaient s'empêcher de glousser lorsqu'elles les croisaient pas inadvertance... Les médecins les faisaient taire avec un regard noir...
Elles baissaient les yeux et recommençaient à rire dès qu'ils avaient tourné au coin...
Pendant ce temps la, les deux pharaons avaient fini par s'installer sur le balcon, a ne rien faire....
Ils parlaient, disaient des bêtises, le genre de chose que à notre époque, nous aurions qualifié de «glandouillage lamentable», mais «autre temps, autres mœurs» et les deux hommes passaient le temps en regardant les nuages et en mangeant du raisin... Ils auraient aisément pu se lever et aller chercher de quoi lire, mais ils avaient juste la flemme, et il profitaient au maximum de ce moment de tranquillité, qui devrait probablement s'interrompre quand deux exécrables médecins entreraient en hurlant que leur comportement était indigne de deux roi et qu'ils devraient se séparer tout de suite, phrase à la suite de laquelle les deux médecins devraient battre en retraite si ils ne voulaient pas se prendre un pain monumental et chargé de magie de la part du pharaon qui aurait eu le plus de mal à garder son sang froid... En bref, si ils ne voulaient pas voler à l'autre bout de la pièce et abîmer le mur d'en face (dans le meilleur des cas), ou si ils ne voulaient pas traverser une douzaine de murs épais et se retrouver dehors après avoir fait un trou dans le dernier, avec l'interdiction de se faire ouvrir par les serviteurs(ordre des deux rois) tant qu'ils n'auraient pas appris à arrêter d'emmerder le monde...