Le blog de kagura
Je me déshabille et il me fait signe de m'installer dans le lit. Je le regarde se dévêtir, c'est étrange la façon dont ce gosse m'attire... Aujourd'hui, c'était la première fois que je le voyais, pourtant, quand je regarde son corps, j'ai l'impression de le connaître par cœur, jusque dans ses moindres recoins. Je suis sur que, si nous faisions l'amour, je serais capable de l'exciter juste en touchant ses tétons, en faisant glisser ma main dans le creux de ses reins et en l'embrassant dans le cou... Peut être qu'un jour, j'aurais l'occasion de vérifier, qui sait? J'ai même l'impression que quelque part, c'est ce qu'il souhaite, j'ai l'impression qu'il me désire, sans vouloir de moi pour autant...
Il vient me rejoindre dans le lit et se couche à côté de moi, il se blottit dans mes bras et me serre contre lui, il niche a tête au creux de mon cou. Il dort en caleçon, comme moi. Je m'endors environné d'une odeur de vanille, réchauffé par sa douce chaleur humaine, le nez dans le soyeux de ses cheveux.
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Lorsque je me réveille, l'odeur de vanille est toujours la, mais la chaleur ne l'est plus. Je me redresse, il n'est que 8h30 du matin. Je me lève et je m'habille, lorsque je me rends à la cuisine, c'est un petit déjeuner complet qui m'attend sur la table : un bol de riz, un bol de soupe miso, un bol de natto, et même un petit poisson grillé, sans oublier une tasse de thé vert...
Ou est ce qu'il a trouvé le temps d'acheter et de cuisiner tout ça? Il doit être levé depuis longtemps.
Il me regarde et me sourit :
-Ohayo! Je vous avais bien dit que je cuisinerai pour vous.
Je lui souris à mon tour, je ne peux m'empêcher de le saluer d'un baiser, aussi doux et calme que celui d'hier. Je le serre contre moi et je retrouve cette odeur de vanille que j'aimais tant, et il y a même aujourd'hui, de la cannelle. Lorsqu'il s'écarte de moi, je comprend d'où viennent ces deux odeurs : il a des fleurs de vanille et des bâtons de cannelle dans les cheveux. Il s'est travesti aujourd'hui, il porte une petite robe blanche qui lui arrive au dessus des genoux et ses cheveux sont lâchés, juste légèrement relevés pour ne pas trainer. Parsemés de fleurs de vanille et de bâtons de cannelle, une partie de ses cheveux est nouée en une lourde torsade qui tombe jusqu'au sol. Il est vraiment très beau comme ça.
Je m'assois pour manger et il se joint à moi. Il n'est pas très causant ce matin, et je n'ai moi même pas grand chose à dire, donc nous sommes chacun concentrés sur nos assiettes, bonjour l'ambiance...
De temps en temps, je relève la tête et je le regarde, lui par contre, il reste le nez planté dans son bol de riz... Il a l'air triste et j'ai l'impression que ma présence le fait souffrir...
Après le repas, il débarrasse la table et refuse à nouveau que je l'aide à faire la vaisselle, alors comme hier, je m'assois et je le regarde. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas ce que j'ai pu faire pour le mettre dans cet état. Il insiste pour que je reste, mais paradoxalement, ma présence semble lui être presque insupportable...
Lorsqu'il se retourne et qu'il s'aperçoit que je le regarde, je détourne brusquement les yeux. Je ne sais pas d'où me vient cette timidité soudaine, mais, étrangement, je ne veux pas qu'il puisse penser qu'il me perturbe et que je le désire. Parce que oui, il me perturbe et je le désire. Il ne dit rien et il retourne à sa vaisselle.
Lorsqu'il a fini, il s'essuie les mains et vient me voir. Sans que je puisse réagir, il s'assoit à califourchon sur mes genoux et il m'embrasse. Doucement, avec un frisson, je me laisse enlacer et je répond vivement à son baiser. Ma main semble comme guidée vers la fermeture éclair de sa robe, et c'est presque machinalement que je l'ouvre. Ma main glisse dans son dos tandis qu'il se débarrasse de son vêtement. Je le sens frissonner contre moi. Il a un piercing au téton gauche, que je vais mordiller, il sursaute lorsqu'il sent mes dents tirer sur ce petit anneau de métal.
Lentement, ma bouche remonte dans son cou, parsemant sa peau de baisers qui le font frissonner. Ma bouche s'arrête à la base de sa gorge pour lui faire un suçon qui lui arrache d'adorable gémissements.
Je termine par un morsure qui lui laisse une marque profonde, parcourue de sang.
Il sursaute et crie mon nom, je sens son érection dure contre moi et son cri réveille d'étranges souvenirs en moi... Je revois des images d'une vie qui n'est pas la mienne, mais qui fait partie de moi, un nom s'impose à mes lèvres...
-Akira?
Il me regarde d'un air ébahi, c'est son nom, j'en suis sur. Il ne me l'a jamais dit mais je le sais, parce que je me souviens de lui, parce que j'ai vécu avec lui dans une autre vie...