Le blog de kagura

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Avant ça, je peigne ses longs cheveux avec soin, avec un de ces peignes très fins qu'utilisent les geishas, je ne sais pas ou il à eu ça. C'est un travail assez long et qui prend plusieurs hueres, vu la masse de cheveux et leur longueur, heureusement que je n'ai pas plus faim que ça... Lorsque je termine, il me dit qu'il faut qu'il ressorte acheter des légumes. Effectivement, j'ai vu ce qu'il a acheté : que des gâteaux et des plats préparés, c'est sur que c'est pas très diététique, je me demande comment il fait pour rester aussi fin d'ailleurs...

Je me propose pour l'accompagner, je pourrais porter quelques sac, et comme il pleut toujours, je pourrais tenir le parapluie et je serai sur qu'il ne rentrera pas trempé.

Je tresse ses cheveux et il met une écharpe pour ne pas les sentir dans son cou. Il met un manteau et m'en tend un autre, à son ex aussi sans doute. Comme tous les autres vêtements qu'il m'a passé, le manteau est parfaitement à ma taille.

Nous retournons au convini du bout de la rue et il achète des légumes et de la viande. Je lui demande ce qu'il compte préparer, et il me répond qu'il veut faire du riz au curry. Il connaissait mon nom, alors est ce qu'il savait aussi que c'est mon plat préféré?

Arrivés chez lui, il refuse que je l'aide à cuisiner, alors je m'assois à une chaise de la table de la cuisine et je le regarde.

Il a mit un tablier et enlevé son écharpe, sa tresse passe dans son cou et j'ai beaucoup de mal à ne pas le regarder, j'ai envie d'écarter ses cheveux et de l'embrasser.

Je ne connais toujours pas son nom, mais ses talents en cuisine laissent à penser qu'il est plus doué que le montre le contenu de ses sacs de courses. D'une main de maitre, il épluche et coupe les légumes avant de les mettre à cuire. Il les rajoute au poulet et ajoute les cube de curry avant de laisser le plat mijoter. 4 cubes de curry doux : un moyen de relever, sans que ce soit trop fort, exactement comme j'aime, comment peut-il connaître mes goûts aussi bien?

Il abandonne le plat un instant pour venir mettre la table, le plus vite possible, pour pouvoir retourner à son curry. Je m'écarte lorsqu'il se penche vers moi pour poser mon bol, mon assiette et mes baguettes. Avant de partir, il a mis un parfum qui parvient maintenant à mes narines : de l'essence de vanille. L'une de mes deux odeurs préférées.

Il retourne vite à son plat et enlève l'écume qui se forme, s'il ne le fait pas, le goût s'en ressentira.

Il apporte le plat sur la table et il me sert en riz et en poulet, il ouvre une bouteille de saké et, en hôte parfait, il remplit ma coupelle. Je me rends compte qu'il a disposé sur mon assiette un petit bâton de canelle. Rien à voir avec le plat, mais j'ai compris l'allusion : la canelle est la deuxième odeur que je préfère.

Le curry est délicieux, je me demande pourquoi quelqu'un qui cuisine aussi bien que lui ne cuisine pas pour soi, c'est dommage, c'est comme s'il refusait de se faire plaisir... Mon interrogation à du se lire dans mes yeux, car il dit :

 

-Autrefois, je cuisinais pour mon amant, mais maintenant qu'il n'est plus la, je ne vois pas l'interet de le faire juste pour moi, mais si vous rester un peu avec moi, je le ferai pour vous.

 

Je souris, je vais rester un peu alors. Surtout que je n'ai jamais rien mangé d'aussi délicieux. Je mange du curry très souvent, et pourtant, c'est la première fois qu'il est aussi bon.

Il joue son rôle d'hôte jusqu'au bout, en remplissant mon verre d'eau et ma coupelle de saké à chaque fois que je les vide. Nous discutons, mais je ne pose jamais de questions sur son passé, que j'ai d'ailleurs l'impression de connaitre tout au fond de moi. Et il ne me pose pas de questions sur moi, puisqu'il semble me connaitre déja.

Mon verre d'eau et ma coupelle de saké sont pleins, signe que je ne veux plus boire. Il débarasse la table et me propose quelques gelées de fruits qu'il à achetées tout à l'heure, ou bien quelques gâteaux, qu'il n'a malheureusement pas pu faire lui même. Je choisis une gelée au litchi et un gâteau de riz gluant fourré à de la pate de haricot rouge. Le curry était si bon que j'éspère vraiment pouvoir goûter un jour les gelées de fruits et les gâteaux qu'il aura confectionnés.

Lorsque le repas est totalement finit, la tablé débarassée et la vaisselle faite, je lui dis que je vais m'en aller, mais lorsque je regarde par la fenêtre, il pleut toujours dehors, et au final, je n'ai pas envie de partir.

Cela à du se lire sur mon visage, car il me dit que je peux rester pour la nuit si je veux. Je veux bien et je le remercie pour son invitation, il répond que c'est bien  peu de choses, comparé à ce que j'ai fait pour lui tout à l'heure. Je ne comprends pas vraiment, mais il dit que ce n'est pas grave. Il me retourne face à lui, et doucement, ses lèvres se posent sur les miennes.

Je m'adosse contre le mur et je me laisse aller à ce baiser qui à lui aussi un goût de déja vu. 

Ses lèvres sont douces et sa langue est agile, mais c'est un baiser calme, doux, sans empressement, et maintenant, je me rends compte que j'en avais envie depuis longtemps... Il me demande si je veux dormir avec lui, dormir, pas coucher, pourquoi pas? J'accepte, j'ai envie de ça.

Sam 18 déc 2010 Aucun commentaire