Le blog de kagura
Putain de courrier! Il parait qu'il ne nous reste plus beaucoup de fans, ben dans ce cas, le peu qui nous reste nous écrit tout le temps, c'est pas possible autrement. J'ai perdu le compte et je ne sais plus vraiment qui a reçu quoi, j'm'en fous en fait. Fatiguééééé. J'ai envie de dormir. Je crois que ma tête penche dangeureusement vers la table pleine de lettre, je pose mes bras sur la table, et ma tête sur mes bras. Dodo. Enfin, j'aimerais bien, mais apparement, ça me ferais trop plaisir. Tom me balance un truc à la tête, ça fait mal, heureusement que mes cheveux ont amortis le choc. Je me suis refais la coupe Zimmer 483 aujourd'hui, la coupe hérisson, bon, avec moins de cheveux, mais c'est pas grave...
Je relève la tête, je vois une enveloppe marron de la même taille que la première fois, mais lorsque je la prend, elle me semble plus lourde. Tom se fout de ma gueule et les G's me regardent d'un aire plus ou moins interrogateur et pervers. Tom ne résiste pas :
-Même écriture que la première fois.
Je prends l'enveloppe et je me rend calmement à ma chambre. Comme la première fois, je m'assois à mon bureau et j'ouvre. A nouveau, des magazines porno avec Adam en couverture, deux cette fois. "Playboy" et "Men's mon", carrément, après "Têtu", il a visé plus haut. J'ouvre le Playboy, les réactions physiques auquelles je suis sujet sont tout de même asser embarrassantes. Pourtant, à mes yeux elles le sont moins que mes pensées toujours aussi possessive et violentes. Rien ne s'arrange avec Men's mon. Les photos plus érotiques que jamais font naitre en moi des élans de jalousie réellement violents. Je crois que j'aurais eu ces hommes devant moi, je les aurais tués pour avoir osé poser UN regard sur MON Adam.
Je prend ma tête dans mes mains et je pousse un long soupir. Je suis completement cinglé! Qu'est ce qui me prend de désirer à ce point quelqu'un que je connais à peine et que je n'ai vu qu'une seule et unique fois? C'est du délire...
Je sors de ma chambre et je tends les magazines à Tom. Je me dirige vers la porte d'entrée, je mets mes chaussures, mon manteau, mon bonnet (je vais crever de chaud mais j'suis une star alors pas le choix) et mes lunettes de soleil.
-Tu sors? me demanda Tom.
-J'ai besoin de m'aerer un peu, histoire de me changer les idées.
Je quitte l'appertement et je pars me balader au gré de mes envies dans la capitale. Je laisse mes pieds me guider et je me retrouve à longer la ligne qui retrace le mur sur toute la largeur de la ville. 1989. Combien de fois ais je du expliquer que le tatouage sur mon avant bras ne venait pas de la? J'y peux rien si je suis né l'année de la chute du mur, moi, j'ai fait ce tatouage pour mes dix huit ans, c'est tout. "Freiheit 1989", juste pour dire que dix huit anx après être né, j'étais libre. Libre de picoler et de finir complètement bourré à la fin d'une soirée, libre de faire le con comme je le voulais et de dépenser la montagne de fric que j'avais accumulée depuis le début du groupe. Bon, les parents, ça faisait déja longtemps qu'on les avait pas vus, avec le succès du groupe, on les à vite quittés. Ils me manquent de temps en temps, il faudrait que je les appelles plus souvent. Ils ne savent même pas que je suis gay, moi je le sais depuis longtemps, mais je ne leur ai jamais dit... Je m'arrête de marcher un instant et je m'allume une clope. J'ai de la chance aujourd'hui, personne ne m'a reconnu pour l'instant. Je tourne mon regard davant une pub pour les sous vêtement "DIM" avec Yannick Noah, ça faisait longtemps que je l'avais pas vu sur un panneau de pub celui la. Il est bien foutu, mais trop vieux. Je me demande comment je réagirais si c'était Adam qui était sur cette affiche... Je bloquerais dessus et je me mettrais à bander sans doute... Arf, en pleine rue, ça risque d'être discret, tiens.
Peut être que je l'aime après tout, j'en sais rien, j'en ai marre de cette indécision. Je termine ma clope avant de la jeter par terre et de l'écraser sous ma chaussure. Je rentre à l'appartement, marcher m'a fait du bien. Pour Adam, je ne sais toujours pas, on verra bien.