Le blog de kagura
Je n'arrive pas à ouvrir les yeux, mes paupières sont si lourdes... J'ai vaguement conscience d'une certaine agitation autour de moi, j'ai le goût du sang dans la bouche et j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de plaqué contre mon nez, un masque je crois, sans doute pour me faire respirer, je suis si mal en point que ça? J'ai l'impression que Bill est la, je sens sa présence, et si Bill est la, je pense que les autres ne sont pas loin, au moin Tom... Je suis fatigué, je verrais bien... J'entends quelqu'un parler de piqûre de quelque chose... Aieuh! Enfoiré! Je suis peu être inconscient mais j'ai quand même une sensibilité ducon! Je sens comme un coup de freins violent, on était dans une amblance? c'était pour ça les cahots alors. Ils sortent mon lit de la voiture, aieuh, putain, quelle délicatesse, ils me font tous les nids de poule la... J'entends le bruit que fait mon lit en roulant sur les dalles de carrelage de l'hopital, ou est ce qu'ils m'emmènent? Je ne sais pas, mes oreilles bourdonnent, j'ai l'impression de plonger, je sombre à nouveau.
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Je n'arrive pas non plus à ouvrir les yeux, mais j'ai la aussi l'impression qu'il y a u sacré remue ménage autour de moi. J'ai l'impression d'avoir la tête dans du coton, j'entends plusieurs voix, mais en sourdine. Je ne sais pas ce qu'ils me font, mais il n'y vont pas de main morte, dès que je me réveille et que j'ai assez de forces pour hurler, je hurle pour leur faire piger que les gens inconscients sentent tout ce qu'on leur fait, je suis juste évanoui moi, pas dans le coma!
Aïe, qu'est ce qu'ils m'ont injecté? Je... je suis dans le potage la, je n'arrive plus à penser de manière cohérente, je me sens partir à nouveau.
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Une lumière violente m'empêche d'ouvrir les yeux, mais je sais qu'il y a quelqu'un à côté de moi, la encore je sens une présence... Une main douce et chaude prend délicatement la mienne, je sens comme une gêne, j'ai des perfusions? J'entends la porte de la chambre s'ouvrir et des pas qui s'approchent de mon lit, j'entends alors une voix grave, relativement sensuelle, qui s'élève en parlant allemand :
-Bill, ça va bientôt faire une heure que t'es la, est ce que ça va?
Bill? C'est Bill qui est à côté de moi? C'est Bill qui me tient la main? Mais qu'est ce qu'il fout la? Ah, oui, c'est vrai, je lui ai sauvé la vie... Ce doit être eux qui ont appelé l'ambulance alors, je suis sur que c'est Tom qui a parlé. Ils doivent attendre que je me réveille, il va falloir que j'ouvre les yeux alors. Ils sont censé être le 20 à Nantes, alors il vaut mieux qu'ils puissent partir vite. Mais la lumière est trop forte, mes yeux ont du mal à s'habituer. Tom sort de la chambre et il revient quelques instants plus tard, je sens une odeur de café, il a du l'apporter à Bill. Ses pas s'éloignent et la porte claque, il est sorti de la chambre. Il faut que j'ouvre les yeux, j'essaie de me forcer à les ouvrir, mais la lumière me fait mal et je les referme aussitôt. Bill lâche ma main, des taches de lumière dansent devant mes yeux. Je papilloone des paupières et lorsque je peux enfin ouvrir les yeux, je vois un bel homme fin aux cheveux mi-longs, pour lesquels la fatigue et l'agitation semblent avoir gagné la guerre contre le gel, il a les cheveux en bataille... Il est assit, recroquevillé plutôt, sur une des chaises en plastique de l'hopital, qui doivent être extremement inconfortables. Il a ramené ses genoux contre sa poitrine et il les entoure de ses bras, au bout de l'un d'entre eux pendouille un gobelet de café. Il a posé sa tête sur ses genoux et il ne m'a toujours pas remarqué. Je me redresse sur mes oreillers, non sans ressentir une grande douleur qui me fait grimacer. Le tuyau qui passe par mon nez pour faciliter ma respiration me gêne un peu, mais sinon ça va. Je l'ai suffisament observé je crois, je vais peut être me signaler... Je l'appelle doucement :
-Bill?
Il relève brusquement la tête, aïe, j'ai mal pour lui la, il a du se faire un obn torticolis... Il me regarde d'un air inquiet et soulagé à la fois, il ne dit rien et moi non plus, nous nous observons intensément et jele fixe avec un regard qui doit le troubler car il détourne les yeux.