Le blog de kagura

J'ouvre les yeux, j'ai mal dormi, c'est très désagréable d'être forcé à respirer. Je dois en permanence regler ma respiration sur le rythme de la machine et en plus de ça, c'est fatiguant de devoir contrôler, et puis, le tuyau me fait mal... Marc est la:

-Tu roupille depuis deux jours.

Bah, je sais pas comment j'ai fait.

-Il y a un de tes copains pour toi.

Je le dévisage d'un air stupéfait : Depuis quand j'ai des amis? Marc sort de la pièce, la porte se rouvre sur Adrien, ah, c'était lui? Il s'installe sur la chaise à côté de moi, il a l'air un peu gêné.

-Salut...

Je lève la main.

-C'est courageux ce que tu fais quand même, tu ne risque pas de te faire plus apprécier...

Je hausse vaguement les épaules, c'est pas facile avec ce truc. Je réfléchi un instant et je fais semblant d'écrire quelque  chose, il comprend et il sort un carnet avec un crayon.

-Toi non plus.
-C'est clair, je vais même me faire détester.
Dit il d'un air amer.
- Pourquoi?

Il se tait un instant, on dirait qu'il hésite à parler, enfin, il finit par dire :

-Parceque Sebastien est un connard et que les autres ne valent pas mieux... Je ne vois pas de raison de détester quelqu'un comme toi et ils ne m'y forceront pas. Honnêtement, ils me font peur, ils m'ont toujours eu dans leur ligne de mire, enfin, avant toi... J'ai toujours su que quelque chose de ce genre arriverait, mais j'ai vraiment honte du soulagement que j'ai éprouvé lorsque j'ai appris que c'était quelqu'un d'autre que moi que c'était tombé... Désolé.
-On va dire que tu te rachète en m'aidant, mais pourquoi ils te visaient au juste?
-Moi? Juste parceque comme toi, je suis un peu différent.
-?
-Je ne me fond pas facilement parmi les autres, je suis asser solitaire et je reste neutre sur certains sujets... Par exemple, j'ai déja vu Sebastien & Co s'y mettre à 6 pour tabasser un noir et lui piquer son portable, alors que pendant toute ma scolarité jusqu'au lycée, ma ou mon meilleur ami(e) a été une personne de couleur... Et ça ne me gêne pas de devenir ami avec toi, j'avoue me sentir asser seul à la longue...
-Tu vas t'attirer des emmerdes.
-J'men fous, et puis comme ça, j'aurais au moins l'impression d'être en train de me racheter pour toutes les fois ou je suis passé sans regarder devant un quelqu'un en train de se faire persecuter...

Je hausse à nouveau les épaules.

-Ok.

Je lui tends la main, il la serre en souriant.

-Au fait, merci pour ton aide contre cette bande de crétins.
-De rien, le nombre de fois ou ils sont venus me faire chier dans le couloir pandant que je lisais...
-Ouais, j'ai vu, je connais.
-C'est chiant hein?
-Très.

Ma mère passe la tête dans l'encadrement de la porte.

-Les garçons, tout va bien?

Je la salue d'un signe de main, ensuite, je ferme le poing et lève le pouce.

-Tu me rassure, mais ils veulent enlever tes perfusions.

Gladys entre avec une autre infirmière, je me cache le visage de ma main quand je vois la gigantesque aiguille qu'on me retire du bras, lorsque je rouvre les yeux, je vois que Gladys se fout de ma gueule, mais bon, je ne peux pas vraiment lui en vouloir la...

-On va t'enlever le respirateur pour quelques temps, ça va te faire bizarre.

Elle me retire le respirateur avec l'aide de l'infirmière, j'inspire une grande goulée d'air sans ressentir plus d'une légère douleur.

-Waw, ça fait du bien de respirer.

Adrien se fout de moi :

-Tu métonne, bon, maintenant je vais m'en aller je pense, j'ai dit tout ce que je pouvais au flic qui m'a interrogé, je t'ai apporté les cours aussi, et les devoirs pour après les vacances, on est vendredi alors les vacances c'est aujourdh'ui. J'ai aussi appelé Mathieu, il n'est plus malade, il vient te voir dès qu'on le lache avec les réunions de familles.
-Ok, merci, bye.
-Salut.
 

Dim 29 nov 2009 Aucun commentaire