Le blog de kagura

 -MARC! Marc, attends...

 

Je me précipitais vers sa chambre, la porte en était fermée, mais je ne pu me résoudre à le laisser, il avait l'air si triste et vulnérable... Lentement, je m'adossais à la porte.

 

-Marc, s'il te plait ouvre moi.

-Laisse moi!

-Marc, je veux juste te parler...

-Non!

-Marc, s'il te plait, écoute moi... Tu n'es pas obligé de m'ouvrir...

-...D'accord.

 

Je poussais un soupir de soulagement et commençait à parler:

 

-Écoute, ce sont nos parents, ils sont comme ça, on n'y peut rien...

-Ça j'avais compris.

-Je sais, mais toi, pourquoi tu les fuis? Tu as honte d'être gay? Tu a honte d'être amoureux de Thomas?

-NON MAIS ÇA VA PAS?

-Alors pourquoi est ce que tu réagis comme ça?

-Comme quoi?

-Ce n'est pas de ta faute, idiot, un jour, peut être qu'ils comprendront qu'on ne peut pas répondre à leurs attentes...

-Qu'est ce que tu veux dire?

-Un sage a dit «le cœur a ses raisons, que la raison ignore», tu aime Thomas et c'est comme ça, tu n'y peux rien, mais cela importe peu, si tu es heureux avec lui, alors c'est l'essentiel... Si tu cherche absolument à rentrer dans le moule que t'ont crée nos parents et à marcher sur la route qu'ils t'ont tracée, alors tu ne pourras qu4être blessé... Je suis désolé, dans un sens, c'est de ma faute tout ça...

-Hein? Mais, non! Pourquoi?

-Je pense pouvoir affirmer que si tu t'habille ainsi et si tu aS ce look, c'est parce que je suis ton grand frère et que je suis ton modèle, non?

-Raaaaah ça va hein, et puis, c'est quoi le rapport?

-Le rapport, c'est que si moi je m'habille ainsi, et même si je ne m'en suis rendu compte que bien trop tard, c'est parce que je ne voulais pas devenir «l'enfant parfait» selon nos parents, je voulais qu'ils m'aiment pour ce que je suis, c'était une manipulation stupide, encore plus si on prend en compte le fait qu'elle n'a pas réussi; mais à cause de ça, comme je ne répondait pas à leurs attentes, ils ont essayé de faire de toi ce que je n'avais pas voulu devenir... Il ont voulu que tu devienne le parfait petit garçon, gentil, serviable, l'enfant dont ils ont toujours rêvé... Manque de chance, la encore, ça n'a pas réussi, tu t'habille dans le même style que moi, et comme moi tu râle tout le temps...

-Oh, ça va hein...

-Tu vois. Enfin, peu importe, mais ils ont atteint le comble de l'horreur lorsque je leur ai annoncé mon homosexualité, et la encore, ils ont reporté tout leurs espoirs sur toi, mais la encore, ça a raté, comme moi, tu les as déçus... Mais un jour ils comprendront qu'ils ne peuvent rien contre ça, tu vis ta vie, le tienne, pas celle qu'ils auraient voulu que tu vives, pas celle qu'ils avaient choisi pour toi... Regarde moi, le seul point ou je pourrais peut être les rendre a peu près fiers, c'est qu'ils ont toujours rêvé que je devienne médecin ou scientifique renommé, et que effectivement, ça me tente asser...

-Crétin...

-Et ta sœur?

-Abruti, j'en ai pas

-Ouais, je sais, et alors? Et ton frère alors...

-Ben, c'est bien ce que je dis...

-Ben, justement... Aller, ouvre cette putain de porte, sale gosse!

-Nan, j'ai pas envie.

-Je passe par la fenêtre alors?

-Si ça t'amuse...

-OK.

 

Je me levais et me dirigeais vers la fenêtre, mon petit frère m'ayant entendu, il sortit de sa chambre.

 

-Attends Léo, tu vas quand même pas faire ça?

 

Son visage inquiet prit bientôt une expression boudeuse lorsqu'il comprit ma manipulation, il tenta de retourner s'enfermer dans sa chambre, mais je l'en empêchait en bloquant la porte de mon pied.

 

-Raaaaaaaah Léo, t'es chiant!

-Je sais.

 

  Je me jetais sur lui en le plaquant au sol, avant de le chatouiller vigoureusement, mon petit frère, mort de rire, peinait à reprendre son souffle, il en pleurait, je finis par m'arrêter:

 

-Léo, je vais te tuer!

-Pas grave, au moins je t'aurais vu rigoler, tu vois que t'en es encore capable?
-Hein?

-T'avais pas l'impression d'être tellement triste, que tu retrouverais jamais le mode d'emploi du sourire?

-Si...

-Ben tu vois, c'est toujours possible.

-Abruti.

-M'en fout j'assume.

-Mouais, Je vois ça...

-Tu vois, quoiqu'il se passe, il y aura toujours quelqu'un de présent pour toi, même si cette personne se fait parfois attendre, ou même si parfois il faut la chercher, tu finiras toujours par la trouver, il faut juste ne pas refuser son aide...

-Ça va, j'ai compris le message...

-J'espère bien tient, aller, je te laisse.

-OK, ah, Léo?

-Oui?

-Merci.

-De rien.

 

Je suis sorti de la chambre, ma mère, debout dans le couloir, pleurait en silence, les mains plaquées sur sa bouche; les traits de mon père étaient crispés, durcit par une émotion quelconque, de la haine? De la tristesse? De la peur? Je ne saurais le dire, mais il y avait des larmes dans ses yeux... Peu interessé par ce qu'il pouvaient penser, je me demandais vaguement si ils avaient entendu...

Dim 18 jan 2009 1 commentaire
OH, une suite, ça fait plaisir!! Surtout que c'est bien truc qui remonte le moral, il pleut tout le temps ici... Ah oui, au fait baguette c'est un surnom qu'on m'a donné il y a trèèèès longtemps, parce que parait que je suis aussi maigre qu'une baguette -__-'... et 974 bah c'est la Réunion, la où j'habite. (c'est génial la plupart du temps mais là on crève de chaud, il fait plus de trente degrés tous les jours, mais là il y un "presque cyclone", il pleut et il y a de l'orage toute la journée... :-( Mais chui quand même contente d'avoir ta fic, mon "rayon de soleil"! :-D
baguette974 - le 19/01/2009 à 09h10