Le blog de kagura
Ma mère s'en va pour au moins deux heures, alors ça va.
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Après avoir récupéré un peu, nous sommes partis nous doucher, et Nong Poy, nullement gênée par le sperme qui coulait entre ses jambes, a prit le temps de se démaquiller.
Nous avons refait l'amour. C'était plus calme dans un sens, bien que plus physique pour moi, car elle avait enroulé ses jambes autour de ma taille et je devais soutenir son poids, mais c'était aussi agréable que la première fois...
Après notre douche, nous nous sommes rhabillés et j'ai longuement démêlé ses longs cheveux noirs et mouillés qui atteignent facilement le milieu de son dos, c'était un véritable délice de les sentir couler entre mes doigts comme de l'eau... Je passais le peigne dans ses fins cheveux, encore et encore, inlassablement... Au bout d'un moment, elle s'est décidée à parler, "Dis Adam... Je t'aime... Mais je ne vais pas pouvoir rester ici indéfiniment... En France, je veux dire..." J'ai poussé un soupir, je me demandais quand est ce qu'elle aborderait ce sujet.. "Sur le long terme, je ne sais pas, mais sur le court terme... Je peux me débrouiller pour faire une année d'études en Thailande... J'y pense depuis déja un bon moment en fait..." Elle se retourne et me regarde, "Tu ferais ça? Tu pourrais le faire?" Je réponds, "Je peux facilement avoir une bourse pour les études elle mêmes, et pour le voyage, je pense aussi, il faudrait juste que je me trouve un logement pas trop cher, du côté de l'université XXX à Bangkok..." Elle sourit, "J'habite à Bangkok..." Je souris moi aussi, "C'est ce que je me disais." Elle se rembrunit, "Mais bon... Je ne serais pas toujours la..." Je l'arrête, "Je me doute bien que tu dois travailler, et que pour ça, tu dois voyager, mais ça, à la limite, ce n'est pas grave... Moi, ce qui me gêne le plus, c'est de squatter chez toi comme ça..." Elle hausse les épaules, "Moi, ça ne me gène pas, enfin bon, c'est peut être un peu vache de dire ça, mais ce serait quand même plus facile de sortir avec toi si tu étais célèbre... Ce que je veux dire c'est que en sortant avec moi, tu finira forcément célèbre, mais si ce n'est pas comme ça que tu veux te faire connaître, alors il faut que tu sois connu avant... Je peux toujours me débrouiller pour te chercher en douce des petits boulots de mannequin... Même si tu n'est pas très grand, comme la beauté occidentale est assez recherchée en Asie, tu pourrais te faire connaître facilement... Et rien ne t'empêche de me verser un petit loyer si vivre à mes crochets te gêne vraiment... De toutes façons, ne t'inquiète pas, tu ne resteras pas la bas sans rien faire..." termine-t-elle avec un petit sourire en coin, j'ai comme l'impression que je vais me taper le ménage, la cuisine et la vaisselle moi, il va falloir que je m'entraine... Je décide de passer outre, "Ca pourrait être une solution, mais j'aurais le temps, avec mes études?" Elle fait un geste de la main, comme pour dire que c'était sans importance, "Ne t'inquiète pas, si tu as un minimum de talent, tu peux être très bien payé, pour ne pas faire grand chose..." Elle est marrant elle, "Et qu'est ce qui te dis que j'aurais du talent?" Elle se rapproche dangereusement de moi, avec un petit sourire charmeur, "C'est vrai que tu as l'air un peu timide comme ça, mais je suis sûre que ce n'est qu'une façade... Et de toutes façons, je te coacherai..." Je rougis en la voyant si proche, et, amusée, elle se recule, je marmonne vaguement un "on peut toujours essayer," tout en me détournant pour essayer de reprendre un semblant de contenance... Finalement, je préfère changer de conversation, d'une façon, bien sur, très courageuse et diplomate... "En fait, à la base, je voulais faire cette année de licence si je n'avais pas réussi à te retrouver en voyage, ça m'aurait laissé une année entière pour te chercher..." C'est pas très subtil, mais ça marche, et elle rit de mes joues rosissantes et de mon regard fuyant d'adolescent timide, j'ai beau être jeune adulte, c'est pas comme si j'avais de l'expérience... "Tu es adorable, mais tu n'as plus besoin de me chercher maintenant, puisque nous nous sommes retrouvés finalement...." Je hoche doucement la tête, par quel miracle est ce que ça a pu se produire, je n'en sais rien, mais ça s'est produit... Nous nous sommes rencontrés, perdus, retrouvés et perdus de nouveau, et retrouvés encore... Et cette fois, nous ne nous reperdront pas... Je ne savais pas quoi faire de mon avenir, et voila que j'en fais les projets avec la femme que j'aime, une femme que je n'ai vu, en tout et pour tout, que trois fois dans ma vie, et avec qui je viens de coucher, comme si tout cela ne représentait rien pour moi, je ne la connais pas, je ne sais rien sur elle et sur sa vie, à part ce que je peux trouver sur internet et qui n'est pas toujours exact, et voila que je projette d'aller vivre chez cette femme, et de travailler pour me faire connaitre et pour pouvoir ensuite me montrer fièrement à ses côtés, je vais vivre chez elle, m'occuper de sa maison et la tenir en ordre, puisqu'elle seras moins souvent la que moi, et je préparerai probablement les repas, étant donné qu'elle rentrera sans doute plus tard que moi, je vais vivre avec elle, peut être même dormir dans son lit et coucher avec elle, avec cette femme que je ne connais même pas, et pourtant, au fond de moi, je sais que je fais le bon choix...
Mes pensées m'absorbent, mais elle ne m'y laisse pas longtemps et bientôt, nous nous remettons à parler de choses et d'autres, sans trop chercher à préciser cette histoire d'études et de logement, nous savons que nous en avons encore le temps, alors nous roucoulons, nous échangeons les niaiseries habituelles des couples d'amoureux, et au final, ce n'est pas si mal... Mais après encore un peu de temps passé ensemble, elle finit par regarder sa montre, et par dire qu'il est temps qu'elle s'en aille, aussi, après avoir échangé e-mails, numéros de portable et X baisers supplémentaires, je finis pas l'accompagner jusqu'à l'entrée, ou elle remet ses chaussures... Elle semble se rappeler de quelque chose, elle relève la tête et me regarde, "Adam, une dernière chose... Par pitié, appelle moi Treechada..." Je rougis en détournant les yeux, je n'y peux rien moi, je n'arrive pas à m'y faire... Je sors avec Nong Poy, bon sang, avec la Miss Tiffany's Universe 2004... Combien de femmes, combien d'hommes, bien plus connus et plus beaux que moi, seraient prêts à tuer pour être à ma place? Et au final, je n'en reviens toujours pas que ce soit tombé sur moi...
Nous nous embrassons une dernière fois, passionnément, comme toujours, et je la serre fort contre moi, rien à faire, je n'ai pas envie de la laisser partir...
Evidemment, c'est ce moment la que choisit ma mère pour rentrer... Bon, et bien les présentations vont se faire plus tôt que prévu...